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La « parentalité » est une notion peu employée dans le milieu scolaire. Les relations parents-enseignants sont par ailleurs de plus en plus problématiques. À partir de situations d’analyse des pratiques avec des enseignants, l’auteur de cet article fait l’hypothèse que la prise en compte d’une « parentalité en souffrance » permettrait une évolution positive de ces relations. Les crises identitaires que traversent la famille et l’école viennent en effet complexifier et conflictualiser leurs relations et parfois créer de la confusion dans leurs places respectives. La construction de nouvelles alliances suppose le dégagement d’espaces tiers propres à médiatiser ces relations. La prise en compte de la place particulière que représente l’école entre l’enfant et ses parents ainsi que l’élaboration du « parent interne » chez les enseignants constituent deux pistes de travail. Une « parentalité partagée » pourrait ainsi servir de base à des alliances à même de garantir une place à l’enfant ou adolescent devenu élève.

“Parenthood” is a concept rarely used at school. Moreover, the relations between parents and teachers are becoming increasingly problematic. Working from situations of analyses of their professional practices with teaching staff, the author adopts the hypothesis that due consideration for “parenthood in demise” would allow for positive changes in such relations. The identity crises affecting both the family and schools have the effect of complicating and introducing greater conflict into their relations, sometimes leading to confusion as to their respective roles. Forging new alliances will then require the exploration of neutral ground to mediate such relations. Taking into account the special place the school represents between the child and its parents, together with the elaboration of the “inner parent” in teachers provide two avenues for such work. A “shared parenthood” could thus provide the basis for alliances able to vouchsafe a place for the child or adolescent having become a pupil.