Comment dessiner sa famille quand on en est séparé ? L’analyse de dessins d’enfants d’âge de latence placés dans le cadre de la Protection de l’enfance
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2021.
Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur les représentations de la séparation chez des enfants placés en Protection de l’enfance. Il s’intéresse ici spécifiquement au dessin de la famille de deux enfants d’âge de latence placés en foyer. L’article analyse chaque dessin en profondeur puis tente de dégager les éléments saillants communs aux enfants rencontrés, tout en les mettant en lien avec les mouvements transféro-contretransférentiels à l’œuvre dans ces rencontres-séparations. Ces dessins montrent de grandes difficultés de représentation, les personnes dessinées sont peu différenciées. Cette indistinction pourrait être mise en lien avec le concept de mentalisation qui aurait été mis à mal par les traumatismes vécus par ces enfants. Mais ce trouble de la mentalisation semble aussi fonctionner comme un mécanisme de défense contre les reviviscences traumatiques et des mouvements pulsionnels agressifs.Abrégé : This article is part of doctoral research into representations of separation in children placed in Child Protection. It focuses specifically on drawings of the family produced by two children of latent age placed in foster care. Each drawing is analysed in depth before an attempt is made to identify the salient elements common to the children concerned, while linking them to the transference-counter-transference movements at work in these encounters and separations. The drawings show major difficulties of representation; the people drawn are poorly differentiated and lack distinctive or affective features. This lack of differentiation could be linked to the concept of mentalisation, a process undermined by the traumas these children had experienced. However, this mentalisation disorder also seems to function as a defence mechanism against traumatic revivification and aggressive impulsive movements.
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Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur les représentations de la séparation chez des enfants placés en Protection de l’enfance. Il s’intéresse ici spécifiquement au dessin de la famille de deux enfants d’âge de latence placés en foyer. L’article analyse chaque dessin en profondeur puis tente de dégager les éléments saillants communs aux enfants rencontrés, tout en les mettant en lien avec les mouvements transféro-contretransférentiels à l’œuvre dans ces rencontres-séparations. Ces dessins montrent de grandes difficultés de représentation, les personnes dessinées sont peu différenciées. Cette indistinction pourrait être mise en lien avec le concept de mentalisation qui aurait été mis à mal par les traumatismes vécus par ces enfants. Mais ce trouble de la mentalisation semble aussi fonctionner comme un mécanisme de défense contre les reviviscences traumatiques et des mouvements pulsionnels agressifs.
This article is part of doctoral research into representations of separation in children placed in Child Protection. It focuses specifically on drawings of the family produced by two children of latent age placed in foster care. Each drawing is analysed in depth before an attempt is made to identify the salient elements common to the children concerned, while linking them to the transference-counter-transference movements at work in these encounters and separations. The drawings show major difficulties of representation; the people drawn are poorly differentiated and lack distinctive or affective features. This lack of differentiation could be linked to the concept of mentalisation, a process undermined by the traumas these children had experienced. However, this mentalisation disorder also seems to function as a defence mechanism against traumatic revivification and aggressive impulsive movements.




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