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À partir de leur expérience de psychologues cliniciennes, les auteures mettent en lumière les enjeux psychiques liés à la décision de recevoir un don d’ovocytes chez les couples. Le deuil de la fertilité féminine, le recours à une donneuse et la naissance d’un enfant dont la moitié du patrimoine génétique est inconnue impliquent des questions et des renoncements différents pour chaque membre du couple. Pour éloigner la rivalité et les conflits conjugaux, les fantasmes et les angoisses associés à la donneuse, les couples minimisent le rôle de la donneuse et celui de la filiation génétique au regard de l’importance de la grossesse. Lorsque le pacte dénégatif empêche un processus d’élaboration, ce qui n’a pas été traité psychiquement risque de ressurgir ultérieurement et d’être préjudiciable pour le couple et la famille. Les psychologues jouent un rôle important pour aider ces couples à élaborer ces enjeux avant de s’engager dans la démarche.

Based on their experience as clinical psychologists, the authors highlight the psychological issues relating to the decision to receive an oocyte donation for couples. The mourning of female fertility, resorting to a donor and the birth of a child half of whose genetic heritage is unknown involve different issues and renunciations for each member of the couple. To avoid marital rivalry and conflict, as also phantasies and anxieties associated with the donor, couples downplay the latter’s role and the significance of genetic parentage in relation to pregnancy. When the pact of denial prevents an elaboration process, what has not been processed psychologically may resurface later and be damaging to the couple and the family. Psychologists play a major role in helping these couples work through these issues before committing themselves to the process.