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RésuméUn paradoxe domine aujourd’hui l’utopie. La place de l’ « esprit jeune » dans notre société, au-delà des classes d’âge traditionnelles, devrait correspondre à une forte émergence de projets utopiques, pour autant que la jeunesse est l’âge de la remise en cause du monde tel qu’il est, et de la reconstruction idéaliste du futur. Et cependant, il y a une paralysie de l’imagination optimiste du futur. C’est l’imprévisibilité de l’avenir, dans un monde qui fait de la création du nouveau dans tous les domaines son moteur même qui rend si périlleuse et incertaine toute imagination d’une société future. L’exigence de diversité et la dimension esthétique sont cependant deux traits qui pourraient caractériser la visée contemporaine, par opposition aux vieilles utopies rigoristes qui ont fait faillite.