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Fantasmagories et spectacles d’optique. La fabrique de l’illusion par ses traces objectives

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2024. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La fin du 18e siècle voit fleurir les spectacles d’optique à base d’images mobiles, formes variées et perfectionnées de la lanterne magique. À la frontière de la science et de l’illusionnisme, ces spectacles sont souvent associés aux noms de ceux qui en revendiquent l’invention, alors qu’ils relèvent surtout de perfectionnements techniques successifs. Le cas d’Étienne-Gaspard Robert, dit Robertson, est à cet égard exemplaire. Les traces des fantasmagories sont iconographiques (affiches de spectacle, gravures), écrites (récits de représentations) et objectives : certains objets comme le « fantascope » ont été conservés et sont exposés de nos jours. Les traces sont aussi celles que Robertson a voulu laisser : où l’on voit comment le grand fantasmagore, par une stratégie d’écriture concertée qui passe par une forme scientifique – le brevet – et par un genre littéraire – ses Mémoires, publiés en 1830 –, a su affirmer dans la durée son auctorialité.Abrégé : The end of the eighteenth century saw the multiplication of optical shows based on moving images, which were variations and improvements on the magic lantern. A hybrid between science and illusionism, these shows are often associated with the names of those who claim to have invented them, even though they are mainly the result of successive technical improvements. The case of Étienne-Gaspard Robert, known as Robertson, is exemplary in this respect. The traces of phantasmagoria are iconographical (the posters and engravings related to the shows), verbal (accounts of performances) and material: some items, such as the “phantascope”, have been preserved and are on display today. The traces are also those that Robertson wished to leave behind. The great phantasmagorian artist was able to assert his authorship over time through a dual writing strategy using two genres, one scientific – the patent – and one literary – his Memoirs, which he published in 1830.Abrégé : ResumenEn el final del siglo 18, van a florecer los espectáculos de óptica a base de imágenes móviles, formas variadas y perfeccionadas de la linterna mágica. En la frontera entre ciencia e ilusionismo, estos espectáculos se asocian a menudo con los nombres de aquellos que reivindican su invención, cuando proceden sobre todo de sucesivos perfeccionamientos técnicos. El caso de Étienne-Gaspard Robert, conocido con el nombre de Robertson, es, desde esta perspectiva, ejemplar. Las huellas de las fantasmagorías son iconográficas (carteles de espectáculo, grabados), escritos (relatos de representaciones) y objetivas: algunos objetos como el «fantascopio» se han conservado y se exponen hoy en día. Las huellas son también las que Robertson quiso dejar: así se puede ver cómo el gran fantasmagórico, mediante una estrategia de escritura concertada que pasa por una forma científica –la patente– y un género de escritura –sus Memorias, publicadas en 1830– supo afirmar su auctorialidad en el tiempo.
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La fin du 18e siècle voit fleurir les spectacles d’optique à base d’images mobiles, formes variées et perfectionnées de la lanterne magique. À la frontière de la science et de l’illusionnisme, ces spectacles sont souvent associés aux noms de ceux qui en revendiquent l’invention, alors qu’ils relèvent surtout de perfectionnements techniques successifs. Le cas d’Étienne-Gaspard Robert, dit Robertson, est à cet égard exemplaire. Les traces des fantasmagories sont iconographiques (affiches de spectacle, gravures), écrites (récits de représentations) et objectives : certains objets comme le « fantascope » ont été conservés et sont exposés de nos jours. Les traces sont aussi celles que Robertson a voulu laisser : où l’on voit comment le grand fantasmagore, par une stratégie d’écriture concertée qui passe par une forme scientifique – le brevet – et par un genre littéraire – ses Mémoires, publiés en 1830 –, a su affirmer dans la durée son auctorialité.

The end of the eighteenth century saw the multiplication of optical shows based on moving images, which were variations and improvements on the magic lantern. A hybrid between science and illusionism, these shows are often associated with the names of those who claim to have invented them, even though they are mainly the result of successive technical improvements. The case of Étienne-Gaspard Robert, known as Robertson, is exemplary in this respect. The traces of phantasmagoria are iconographical (the posters and engravings related to the shows), verbal (accounts of performances) and material: some items, such as the “phantascope”, have been preserved and are on display today. The traces are also those that Robertson wished to leave behind. The great phantasmagorian artist was able to assert his authorship over time through a dual writing strategy using two genres, one scientific – the patent – and one literary – his Memoirs, which he published in 1830.

ResumenEn el final del siglo 18, van a florecer los espectáculos de óptica a base de imágenes móviles, formas variadas y perfeccionadas de la linterna mágica. En la frontera entre ciencia e ilusionismo, estos espectáculos se asocian a menudo con los nombres de aquellos que reivindican su invención, cuando proceden sobre todo de sucesivos perfeccionamientos técnicos. El caso de Étienne-Gaspard Robert, conocido con el nombre de Robertson, es, desde esta perspectiva, ejemplar. Las huellas de las fantasmagorías son iconográficas (carteles de espectáculo, grabados), escritos (relatos de representaciones) y objetivas: algunos objetos como el «fantascopio» se han conservado y se exponen hoy en día. Las huellas son también las que Robertson quiso dejar: así se puede ver cómo el gran fantasmagórico, mediante una estrategia de escritura concertada que pasa por una forma científica –la patente– y un género de escritura –sus Memorias, publicadas en 1830– supo afirmar su auctorialidad en el tiempo.

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