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Cet article retrace les changements intervenus au sein du militantisme féministe chinois dans un climat de détérioration politique deux décennies après la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes (QCMF) en 1995. Il met en lumière les actions novatrices menées par les jeunes féministes, de même que l’intense surveillance qu’exerce, sur le militantisme organisé, un État totalitaire qui craint de perdre son pouvoir. Bien que la sphère publique et le cyber espace ne laissent guère beaucoup de place à l’activisme, les féministes chinoises se sont mobilisées pour continuer d’expérimenter de nouvelles façons d’exiger l’égalité de genre et de poursuivre des transformations sociales et culturelles.

The article traces changes in Chinese feminist activism in the deteriorating political environment in China for the two decades after the FWCW in 1995. It highlights young feminists’ innovative activities as well as the intense surveillance of organized activism by a totalitarian state extremely insecure of its power. With drastically reduced public space and cyber space for activism, Chinese feminists have continued to explore new ways to demand gender equality and to pursue social and cultural transformations.