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Prises dans les rets du conservatisme culturel et religieux comme dans ceux d’un gouvernement totalitaire bannissant toute forme d’organisation de la société civile, il n’est guère surprenant de constater qu’avant 1991 les femmes d’Arabie Saoudite ne pouvaient pas se mobiliser à travers un mouvement associatif pour réclamer des droits légitimes. Jusqu’à tout récemment, les Saoudiennes étaient privées du droit de vote, de la liberté de circulation et du droit d’agir librement sans le consentement de leurs gardiens matrimoniaux. Cet article retrace le parcours et la lutte des femmes saoudiennes afin d’accéder à une pleine citoyenneté et de parvenir à l’indépendance face à la menace d’un conservatisme religieux et culturel profondément ancré dans le canevas socioculturel saoudien.

Caught in a web of cultural and religious conservatism, a totalitarian government that does not permit any form of civil society organisation, it is hardly surprising to note that before 1991 Saudi women could not mobilise in a movement to demand their rights. Until very recently, Saudi women were deprived of the right to vote, freedom of movement, and the right to own their bodies and act freely without the consent of their male guardians. This article traces Saudi women’s trajectory to secure citizenship rights and achieve autonomy against the threat of a conservatism that is deeply rooted in the Saudi socio-cultural fabric.