L’amour de la sagesse au temps du coronavirus : le meilleur médecin est aussi philosophe
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Cet article s’appuie sur la thèse de Galien formulée dans le titre de son traité Que le meilleur médecin est aussi philosophe, afin de mieux appréhender les situations de pandémies, passées et présentes. On abordera la relation entre la philosophie antique et la médecine à la lumière des propos sarcastiques et sévères de Galien à l’égard des médecins cupides et immoraux de son temps, ainsi que dans le contexte plus large des relations socio-philosophiques de la société antique et médiévale, où la théorie philosophique et la médecine comme praxis appartiennent à différents domaines aristotéliciens : le loisir ( sholé) et le travail ( asholía). Plus largement, c’est en adoptant une approche à la fois médicale et philosophique sur les maux auxquels l’humanité est confrontée que l’on peut espérer les surmonter avec une conscience éclairée.
This paper is inspired by Galen’s thesis formulated as the title of his treatise The Best Doctor is Also a Philosopher. The relationship between ancient philosophy and medicine is discussed both in the light of Galen’s sharp, sarcastic objections to the greedy, immoral physicians of his time, as well as in the broader context of social-philosophical relations of ancient and medieval society, where philosophical theory and medical praxis belong to different Aristotelian realms: leisure ( sholé) and labour ( asholía). More broadly, adopting a medical and philosophical approach to the ailments currently plaguing humanity could help us to overcome them with an enlightened conscience.
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