Qu’est-ce que le congruisme de Sorbonne ? Genèse d’une tentative française de voie moyenne dans la querelle catholique de la grâce au XVIIe siècle
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Quand l’Augustinus de Jansénius est publié, le système théologique dominant en Sorbonne est un congruisme suarézien représenté par la triade tutélaire que forment Philippe de Gamaches, André Duval et Nicolas Ysambert. Avec le développement de l’antijansénisme apparaît un congruisme de Sorbonne original dont la première formulation se trouve chez Isaac Habert et Alphonse Le Moyne avant sa diffusion dans les manuels au temps de la Paix de l’Église. Congruisme qui rejette le système thomiste et qui soutient qu’à chacun, même au pécheur le plus endurci, a été conféré un secours suffisant ad orandum qui permet de réclamer la grâce d’action indispensable pour accomplir l’acte salutaire.
When Jansen’s Augustinus was published, the dominant theological system in the Sorbonne was a Suarezian congruism represented by the tutelary triad of Philippe de Gamaches, André Duval, and Nicolas Ysambert. With the development of anti-Jansenism, there appeared an original Sorbonne congruism whose first formulation is found in the works of Isaac Habert and Alphonse Le Moyne, before its diffusion in the contemporary manuals by the Peace of the Church. Sorbonne congruism rejects the Thomist system and maintains that everyone, even the most hardened sinner, has been conferred a sufficient grace ad orandum which allows them to ask for the necessary grace of action to accomplish a salutary act.
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