Théologie et exégèse au féminin : la bibliothèque d’étude de Suzanne Habert (Paris, 1631)
Type de matériel :
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Si la diffusion du savoir théologique et doctrinal par le livre au xvie siècle semble atteindre des laïcs érudits, l’accès des femmes à ces savoirs universitaires relève de l’exception et reste difficile à repérer. Des actes notariés de S. Habert (1559-1633) permettent d’attester son usage d’une bible grecque, de traités d’exégèse, de néoscolastique, de controverse. Nous restituons le contexte de la reconnaissance au moins locale de son autorité religieuse. Aussi les jugements masculins explicites et implicites au sujet de l’accès d’une femme à un savoir de directrice et de prédicatrice au moment de la réforme tridentine font-ils l’objet de notre attention.
Although some learned lay people might have owned theological and doctrinal books in sixteenth-century France, women’s access to such scholarly knowledge was the exception. Notarial acts signed by S. Habert (1559–1633) reveal that women had access to the Greek Bible and treatises of an exegetic, neo-scholastic, and controversial nature. We shed light on the local context in which women had some religious authority, and the male judgements about the fact that a woman could have the knowledge of a director or a preacher during the post-Tridentine period.
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