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L’ontologie que Spinoza expose dans l’Éthique contribue à la formulation d’ontologies écologiques, c’est-à-dire de philosophies de l’être permettant d’accueillir à la fois les développements scientifiques de la biologie (écologie) et des éthiques dites environnementales, refondant la morale à l’aune de ces développements et de la critique corrélée de l’anthropocentrisme (moral). Cet article s’attarde sur la deep ecology, mouvement environnementaliste qui donne un rôle structurant à la philosophie par l’élaboration écosophique, et se propose de lire l’Écosophie T d’Arne Næss, considéré comme le fondateur du mouvement, comme une interprétation ou reconstruction écologique de l’Éthique.

The ontology laid out by Spinoza in his Ethics contributes to the formulation of ecological ontologies; in other words, philosophies of being that allow both for scientific developments in biology (ecology) and so-called environmental ethics. They reform morality in light of these developments and the criticism of anthropocentrism (in its moral aspect) that accompanies them. Delving into “deep ecology,” an environmental movement that assigns a structuring role to philosophy through the development of ecosophy, this article argues that the Ecosophy T of the leader of this movement, Arne Næss, is an ecological interpretation or reconstruction of Spinoza’s Ethics.