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Un système de paiement pour services environnementaux ( pse) a été mis en place depuis 2010 dans la région du lac Naivasha au Kenya, haut lieu de la culture de roses à destination des pays européens. Il s’agit, pour les gros consommateurs d’eau du bord du lac, de donner une incitation financière aux petits agriculteurs de l’amont à adopter de « bonnes pratiques » agricoles, entendues avant tout comme des pratiques limitant l’érosion des sols. Dans cet article, au-delà d’une analyse critique au prisme de la political ecology des pse, nous souhaitons examiner comment ce système met en relation des territoires que tout oppose, et comment il s’insère dans la redéfinition territoriale des politiques de l’eau au Kenya.

A Payment for Ecosystemic Services (PES) program was implemented in the Naivasha basin, Kenya’s main rose growing region for European export. The major water consumers at the lake’s edge use the program to offer financial incentives to small-scale farmers upstream to adopt smart agricultural practices restraining soil erosion. Beyond a critical analysis of the political ecology of the PES program, this article examines how the system links territories that are diametrically opposed and how it fits into a territorial redefinition of water policies in Kenya.