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Fils de saints contre fils d’esclaves Les pèlerinages de la Zawya d’Imi n’Tatelt (Anti-Atlas et Maroc présaharien) ['Naji, Salima']

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteÉditeur : Centre Jacques-Berque 2012Description : pType de contenu :
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ISBN :
  • 9791090560000
Sujet(s) :
Ressources en ligne : Abrégé : Ce travail, issu de la thèse de doctorat de l’auteur, est parti d’une question : comment le grenier collectif de l’Atlas (agadir) survit-il à la « modernité », alors que, partout ailleurs dans le Maghreb, il s’est définitivement éteint ? Les terrains de recherche conduits durant plusieurs années, du Haut-Atlas à l’Anti-Atlas (300 greniers actifs, moribonds ou ruinés), dans l’objectif d’actualiser les données coloniales, soutiennent l’idée d’une communauté élargie au-delà des liens du sang, dont l’institution collective de l’agadir sacré affirme l’identité. Car c’est à dates fixes de chaque année que toutes les tribus possédant un grenier actif apportent leurs dons aux grandes zawya-s méridionales, placées sur les franges présahariennes, et renouvellent alors leur allégeance par serment aux grands saints régionaux (Imi n’Tatelt, Tamegrout, Tazerwalt, Timggilsht). Relation singulière décrite ici pour la première fois et qu’il convient d’appeler « système du grenier », par lequel circule une partie des biens nourriciers produits dans ces régions, rendant indispensable le grenier. Les circulations de dons apparaissent bien comme les prestations totales d’un système articulé autour de la baraka>. Ainsi que le montre, d’abord, le réseau des greniers de villages des Ayt Ubiâl (Sirwa), puis celui des tribus réunies en masse autour de la zawya d’Imi n’Tatelt (Anti-Atlas oriental). Les règles cependant évoluent, polarisées par les deux institutions que sont la religion, d’une part, et le patrimoine, de l’autre, selon des logiques de rupture, d’effacement des mémoires et de réécriture des pratiques individuelles et collectives. Cet ouvrage présente de façon inédite le réseau du sacré qui irradie à partir de l’une des trois zawya-s les plus importantes du Sud marocain : celle constituée au milieu du XVIe siècle autour de la personne de Sîdî Mhammd Û Yaqûb, au cœur de l’Anti-Atlas. Aujourd’hui comme autrefois, les promesses se perpétuent, comme l’avait prédit, avec une stupéfiante précision, le Testament mystique du saint. On exige peu, mais le nombre des communautés affiliées est tel que les offrandes sont en quantité. Cette zawya fait ainsi office d’énorme magasin, réceptacle des dons en nature de toutes les tribus liées par serment. Crédits photographiques : © Salima Naji & David Gœury. Cet ouvrage est publié au Maroc en co-édition par DTG Société Nouvelle avec le soutien du Centre Jacques Berque et de l'Agence du Sud. Contact : lescinqpartiesdumonde@gmail.com
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Ce travail, issu de la thèse de doctorat de l’auteur, est parti d’une question : comment le grenier collectif de l’Atlas (agadir) survit-il à la « modernité », alors que, partout ailleurs dans le Maghreb, il s’est définitivement éteint ? Les terrains de recherche conduits durant plusieurs années, du Haut-Atlas à l’Anti-Atlas (300 greniers actifs, moribonds ou ruinés), dans l’objectif d’actualiser les données coloniales, soutiennent l’idée d’une communauté élargie au-delà des liens du sang, dont l’institution collective de l’agadir sacré affirme l’identité. Car c’est à dates fixes de chaque année que toutes les tribus possédant un grenier actif apportent leurs dons aux grandes zawya-s méridionales, placées sur les franges présahariennes, et renouvellent alors leur allégeance par serment aux grands saints régionaux (Imi n’Tatelt, Tamegrout, Tazerwalt, Timggilsht). Relation singulière décrite ici pour la première fois et qu’il convient d’appeler « système du grenier », par lequel circule une partie des biens nourriciers produits dans ces régions, rendant indispensable le grenier. Les circulations de dons apparaissent bien comme les prestations totales d’un système articulé autour de la baraka>. Ainsi que le montre, d’abord, le réseau des greniers de villages des Ayt Ubiâl (Sirwa), puis celui des tribus réunies en masse autour de la zawya d’Imi n’Tatelt (Anti-Atlas oriental). Les règles cependant évoluent, polarisées par les deux institutions que sont la religion, d’une part, et le patrimoine, de l’autre, selon des logiques de rupture, d’effacement des mémoires et de réécriture des pratiques individuelles et collectives. Cet ouvrage présente de façon inédite le réseau du sacré qui irradie à partir de l’une des trois zawya-s les plus importantes du Sud marocain : celle constituée au milieu du XVIe siècle autour de la personne de Sîdî Mhammd Û Yaqûb, au cœur de l’Anti-Atlas. Aujourd’hui comme autrefois, les promesses se perpétuent, comme l’avait prédit, avec une stupéfiante précision, le Testament mystique du saint. On exige peu, mais le nombre des communautés affiliées est tel que les offrandes sont en quantité. Cette zawya fait ainsi office d’énorme magasin, réceptacle des dons en nature de toutes les tribus liées par serment. Crédits photographiques : © Salima Naji & David Gœury. Cet ouvrage est publié au Maroc en co-édition par DTG Société Nouvelle avec le soutien du Centre Jacques Berque et de l'Agence du Sud. Contact : lescinqpartiesdumonde@gmail.com

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