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Rich Refugees: Antwerp Aristocrats in America, 1794-1803

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2012. Ressources en ligne : Abrégé : Résumé La jeune république américaine fut un refuge pour beaucoup d’émigrés réfugiés français durant la Révolution française, notamment Talleyrand, Volney et La Rochefoucauld-Liancourt. Ces cas ont été étudiés en profondeur par des universitaires tels que Doina Harsanyi et Michel Huysseune. Les réfugiés de second plan ont été beaucoup moins étudiés, en particulier ceux issus des territoires français occupés, qui, en tant que nouveaux départements français, ont eu à souffrir des pressions du régime révolutionnaire sur leurs revenus. Ainsi, l'histoire des familles Stier et Van Havre s’avère fascinante, leurs correspondances – jusqu’alors difficile d’accès, éparpillées dans les archives de douzaines de familles belges – ayant été partiellement publiées récemment. Les Stier et Van Havre émigrèrent en Amérique avec des perspectives incertaines sur l'avenir. Citoyens français de iure, ils étaient en fait de riches Belges cosmopolites d'Anvers, et bien que francophones – comme la haute société anversoise l’était alors –, jusqu'à récemment de loyaux sujets aristocratiques de l’empire multiculturel des Habsbourg avec de fortes racines germaniques. Ainsi, ils n'avaient pas d'identité nationale clairement définie, mais une identité née de leur culture de classe, régionale (Belgique) et municipale (Anvers). Formés dans les meilleures institutions que le Brabant pouvait offrir, ils ont été habitués à une vie de loisirs culturels. Ces déterminants de leur identité socioculturelle occupent une place importante dans leur interaction avec l'Amérique et les Américains. À leur arrivée, ils se mêlèrent immédiatement aux grandes familles américaines en Pennsylvanie, dans le Maryland et la Virginie, et entreprirent de se lancer dans le monde des affaires. Les aînés Stier achetèrent une grande plantation et y firent construire une belle maison. Pris, à tort, par les Américains pour des Allemands, des Néerlandais ou des Français, les membres des deux familles eurent toujours l'intention de mettre en avant leur identité culturelle en tant que Belge. Les jeunes gens ne réussirent pas très bien dans leurs entreprises commerciales. Il est vrai aussi que les familles n’ont jamais vraiment eu une raison existentielle de s’adapter et de s’assimiler, leur coeur n'ayant jamais porté un véritable projet d’immigration. Ils étaient, au contraire, dans l’attente que les conditions dans leur pays s’améliorent suffisamment pour justifier leur retour. En 1803, avec le rétablissement de l’ordre en Belgique française par Napoléon, et l’assurance que les émigrés ne souffriraient pas de stigmatisation politique et pourraient se réintégrer, la majeure partie des membres des familles rentra à Anvers. Les correspondances de ces deux familles sont non seulement uniques en ce qui concerne leur provenance sociale et géographique à cette époque, mais elles se révèlent être de grande qualité, compte tenu de la position et de l'éducation de leurs auteurs. Elles sont révélatrices pour l'historien de plusieurs aspects, donnant un aperçu des problèmes d'acculturation de ce groupe d'émigrants : la nature et la maintenance des connexions au sein du groupe (dispersées sur la côte Est) et à Anvers; leur observation et leur appréciation, depuis l'étranger, des développements politiques en Europe; leur évaluation – de leur point de vue particulier - des développements politiques américains; leur vision stéréotypée de la société américaine; et sur les problèmes de création / maintien d'une identité qui transcende la dimension « nationale ».Abrégé : The early American Republic famously provided a haven for many a French refugee during the French Revolution, notably Talleyrand, Volney and La Rochefoucauld-Liancourt. These have been studied in depth by scholars such as Doina Harsanyi and Michel Huysseune. Less prominent refugees have largely escaped notice, particularly from within the French-occupied territories, which also stood to suffer from a revolutionary regime intent on pressing revenue from their new départements. A fascinating case in point is the story of the Stier and Van Havre families, the correspondence of which – heretofore difficult to access in half a dozen noble Belgian family archives – has recently been published in part. The Stiers and Van Havres emigrated to America with uncertain prospects for the future. French citizens de iure, they were in fact wealthy cosmopolitan Belgians from Antwerp, and while francophone – as Antwerp high society was – until recently loyal aristocratic subjects of a multi-cultural Habsburg empire with strong Germanic roots. Thus, they had no clearly delineated national identity, but identified strongly with the regional (Belgian) and municipal (Antwerp) culture of their class. Educated in the best institutions Brabant had to offer, they were accustomed to a life of cultured leisure. These determinants of socio-cultural identity would figure prominently in their interaction with America and the Americans. On their arrival, they immediately mingled with prominent American families in Pennsylvania, Maryland and Virginia, and decided to attempt to establish themselves in business. The elder Stiers eventually purchased a large plantation and began building a fine house. Mistaken by Americans for Germans, Dutch or French, the family was always intent on exhibiting their cultural identity as decidedly Belgian. The young men were not very successful in their business ventures. Nor did the families really ever have an existential reason for adapting and assimilating, for their heart was not set on serious immigration. They were, rather, waiting for conditions at home to improve sufficiently to justify their return. By 1803, with order restored in French Belgium by Napoleon, and the émigrés cleared of any political stigma and therefore eligible for reintegration, most of the family thankfully returned to Antwerp. The correspondence is not only unique as regards its social and geographic provenance at this time, but is of high quality, given the status and education of the authors. It is revealing for the historian in several ways, providing insight into the problems of acculturation of the emigrant group; the nature and maintenance of connections within the group (dispersed on the eastern seaboard) and with Antwerp; their assessment and observation, from abroad, of political developments in Europe; their assessment – from their special perspective – of American political developments; their stereotypical view of American society; and into the problems of creating/maintaining an identity transcending the “national”.
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Résumé La jeune république américaine fut un refuge pour beaucoup d’émigrés réfugiés français durant la Révolution française, notamment Talleyrand, Volney et La Rochefoucauld-Liancourt. Ces cas ont été étudiés en profondeur par des universitaires tels que Doina Harsanyi et Michel Huysseune. Les réfugiés de second plan ont été beaucoup moins étudiés, en particulier ceux issus des territoires français occupés, qui, en tant que nouveaux départements français, ont eu à souffrir des pressions du régime révolutionnaire sur leurs revenus. Ainsi, l'histoire des familles Stier et Van Havre s’avère fascinante, leurs correspondances – jusqu’alors difficile d’accès, éparpillées dans les archives de douzaines de familles belges – ayant été partiellement publiées récemment. Les Stier et Van Havre émigrèrent en Amérique avec des perspectives incertaines sur l'avenir. Citoyens français de iure, ils étaient en fait de riches Belges cosmopolites d'Anvers, et bien que francophones – comme la haute société anversoise l’était alors –, jusqu'à récemment de loyaux sujets aristocratiques de l’empire multiculturel des Habsbourg avec de fortes racines germaniques. Ainsi, ils n'avaient pas d'identité nationale clairement définie, mais une identité née de leur culture de classe, régionale (Belgique) et municipale (Anvers). Formés dans les meilleures institutions que le Brabant pouvait offrir, ils ont été habitués à une vie de loisirs culturels. Ces déterminants de leur identité socioculturelle occupent une place importante dans leur interaction avec l'Amérique et les Américains. À leur arrivée, ils se mêlèrent immédiatement aux grandes familles américaines en Pennsylvanie, dans le Maryland et la Virginie, et entreprirent de se lancer dans le monde des affaires. Les aînés Stier achetèrent une grande plantation et y firent construire une belle maison. Pris, à tort, par les Américains pour des Allemands, des Néerlandais ou des Français, les membres des deux familles eurent toujours l'intention de mettre en avant leur identité culturelle en tant que Belge. Les jeunes gens ne réussirent pas très bien dans leurs entreprises commerciales. Il est vrai aussi que les familles n’ont jamais vraiment eu une raison existentielle de s’adapter et de s’assimiler, leur coeur n'ayant jamais porté un véritable projet d’immigration. Ils étaient, au contraire, dans l’attente que les conditions dans leur pays s’améliorent suffisamment pour justifier leur retour. En 1803, avec le rétablissement de l’ordre en Belgique française par Napoléon, et l’assurance que les émigrés ne souffriraient pas de stigmatisation politique et pourraient se réintégrer, la majeure partie des membres des familles rentra à Anvers. Les correspondances de ces deux familles sont non seulement uniques en ce qui concerne leur provenance sociale et géographique à cette époque, mais elles se révèlent être de grande qualité, compte tenu de la position et de l'éducation de leurs auteurs. Elles sont révélatrices pour l'historien de plusieurs aspects, donnant un aperçu des problèmes d'acculturation de ce groupe d'émigrants : la nature et la maintenance des connexions au sein du groupe (dispersées sur la côte Est) et à Anvers; leur observation et leur appréciation, depuis l'étranger, des développements politiques en Europe; leur évaluation – de leur point de vue particulier - des développements politiques américains; leur vision stéréotypée de la société américaine; et sur les problèmes de création / maintien d'une identité qui transcende la dimension « nationale ».

The early American Republic famously provided a haven for many a French refugee during the French Revolution, notably Talleyrand, Volney and La Rochefoucauld-Liancourt. These have been studied in depth by scholars such as Doina Harsanyi and Michel Huysseune. Less prominent refugees have largely escaped notice, particularly from within the French-occupied territories, which also stood to suffer from a revolutionary regime intent on pressing revenue from their new départements. A fascinating case in point is the story of the Stier and Van Havre families, the correspondence of which – heretofore difficult to access in half a dozen noble Belgian family archives – has recently been published in part. The Stiers and Van Havres emigrated to America with uncertain prospects for the future. French citizens de iure, they were in fact wealthy cosmopolitan Belgians from Antwerp, and while francophone – as Antwerp high society was – until recently loyal aristocratic subjects of a multi-cultural Habsburg empire with strong Germanic roots. Thus, they had no clearly delineated national identity, but identified strongly with the regional (Belgian) and municipal (Antwerp) culture of their class. Educated in the best institutions Brabant had to offer, they were accustomed to a life of cultured leisure. These determinants of socio-cultural identity would figure prominently in their interaction with America and the Americans. On their arrival, they immediately mingled with prominent American families in Pennsylvania, Maryland and Virginia, and decided to attempt to establish themselves in business. The elder Stiers eventually purchased a large plantation and began building a fine house. Mistaken by Americans for Germans, Dutch or French, the family was always intent on exhibiting their cultural identity as decidedly Belgian. The young men were not very successful in their business ventures. Nor did the families really ever have an existential reason for adapting and assimilating, for their heart was not set on serious immigration. They were, rather, waiting for conditions at home to improve sufficiently to justify their return. By 1803, with order restored in French Belgium by Napoleon, and the émigrés cleared of any political stigma and therefore eligible for reintegration, most of the family thankfully returned to Antwerp. The correspondence is not only unique as regards its social and geographic provenance at this time, but is of high quality, given the status and education of the authors. It is revealing for the historian in several ways, providing insight into the problems of acculturation of the emigrant group; the nature and maintenance of connections within the group (dispersed on the eastern seaboard) and with Antwerp; their assessment and observation, from abroad, of political developments in Europe; their assessment – from their special perspective – of American political developments; their stereotypical view of American society; and into the problems of creating/maintaining an identity transcending the “national”.

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