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RésuméCe papier se propose d’expliquer pourquoi certains pays, caractérisés par un system éducatif de niveau comparable, diffèrent de façon importante en termes d’innovation et d’R&D. La migration des travailleurs qualifiées, liée aux différents coûts de R&D, pourrait être responsable de cet écart. Dans un cadre théorique avec complémentarité stratégique entre accumulation de capital humain et innovation, on montrera que la possibilité d’émigrer augmente les incitations à s’éduquer dans le pays relativement moins développé. Au même temps, cette « fuite des cerveaux » nuit à l’innovation technologique. Par conséquent, la croissance pourrait en être affectée (négativement) et, contrairement à certains résultats établis par la littérature existante, la migration ne serait pas susceptible de remplacer les subsides à l’éducation.Codes JEL : F22, O3, I2, J24.

AbstractThis paper aims at explaining why countries with comparable levels of education still experience notable differences in terms of R&D and innovation. High-skilled migration, ultimately linked to differences in R&D costs, might be responsible for the persistence of such a gap. In fact, in a model where human capital accumulation and innovation are strategic complements, we show that allowing labor outflows may strengthen educational incentives in the lagging economy if migration is probabilistic in nature, but at the same time reduces the share of innovative production. Income (growth) might be consequently affected, and a positive migration chance is very unlikely to act as a substitute for educational subsidies.JEL Classification: F22, O3, I2, J24.