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Dans le cadre de la crise frappant aujourd’hui les dettes souveraines, le défaut d’intégration économique dans l’Union Économique et Monétaire (UEM) ressort clairement et nourrit un débat intense parmi les chercheurs et les responsables politiques. Le débat concerne surtout la discipline budgétaire et les politiques d’austérité, qui pèsent toutes deux sur les perspectives de croissance. Dans cet article, nous évaluons les principaux défauts structurels de l’UEM à la lumière de la théorie de l’équilibre général. Nous reprenons deux questions centrales pour la stabilité de l’UEM : la répartition internationale des risques macroéconomiques et la coordination des politiques de stimulation de la croissance. Nous proposons : (A) un schéma spécifique d’assurance mutuelle des risques macroéconomiques ; (B) le transfert au niveau UEM de la conduite des politiques de demande, avec comme instrument des programmes ambitieux d’investissements (publics, ou privés mais budgétairement neutres). Classification JEL : E24, E63, H63.

With the current sovereign debt crisis, the incompleteness of economic integration in the Economic and Monetary Union (EMU) has become patent, leading to an intense debate among academics and policy makers. Much of the debate concerns fiscal rules and austerity measures, both of which weigh on growth prospects. In this paper we look at the main structural shortcomings of EMU through the lens of general equilibrium theory. We address two issues (international sharing of macroeconomic risks and coordinated growth stimulation) which are at the heart of the sustainability of EMU. We propose : (A) a specific scheme for mutual insurance of macroeconomic risks ; (B) locating responsibility for demand policies at the EMU level, with ambitious investment programs (public, or fiscally-neutral private) as main instrument. JEL Classification : E24, E63, H63.