Why Did the Canadian Government Refuse to Take Part in the Iraq War?
Type de matériel :
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The objective of this paper is to identify the key factors that contributed to the decision of the Canadian government not to participate in the join forces led by the United States favourable to a military intervention in Iraq. This decision was the Canadian response to various interior pressures and in particular exercised by the Quebec government and the Assemblée nationale du Québec. The consensus among all groups in Quebec society and the government put the province in the front seat during this international crisis. On the other side, the Canadian government had to cope with a divisive public opinion in the rest of Canada. This analysis supports the « realist » explanation which suggests that the inner circle around the Prime minister play a crucial role in the analysis of public opinion as well in the strategy elaborated by the government. We can observe some convergence between public opinion and the Canadian government. This analysis also supports the arguments put for by the « screening theory » that structural and environmental factors play a key role in decisions by political elites and citizens.« Nous savons que le Québec est très pro-américain, très partisan du libre-échange [...]. Nous savons que ce sentiment puissant contre la guerre est historique, que cela fait partie de la culture québécoise depuis longtemps. Nous avons donc clairement dit dans nos rapports transmis à Washington que, malgré le sentiment anti-guerre du Québec, il y persistait un sentiment pro-américain, quâ??il ne fallait pas interpréter cela comme une réaction contre les ???tats-Unis. »1Paul Celluci Ambassadeurdes ???tats-Unis au CanadaLes opinions des citoyens durant des périodes de crises internationales ou nationales constituent des terreaux fertiles pour analyser la relation entre lâ??opinion publique et les décisions gouvernementales. Toutes les crises politiques représentent dâ??ailleurs des moments propices qui nous permettent de mieux différencier les attitudes des citoyens et des gouvernants et comprendre comment les élites politiques réagissent face aux réactions de leurs opinions publiques. La réponse des dirigeants politiques, que ce soit en matière de politique étrangère ou de défense, varie en fonction de lâ??importance des enjeux et de leur visibilité dans les médias2. Car il faut bien noter que les questions de politique étrangère intéressent relativement peu les citoyens, ce qui tendrait à faciliter davantage les efforts des leaders politiques pour manipuler lâ??opinion publique3. Les périodes de crises politiques internationales, comme la guerre en Irak de 2003, forcent les dirigeants politiques à être plus attentifs à lâ??opinion de leurs citoyens et aux élites ou experts dont les médias transmettent, davantage quâ??en toute autre occasion, les commentaires, analyses et interprétations.
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