From authenticity to fight against violence: an intersectional feminist approach to inclusion based on gender and sexual orientation
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L’approche de l’inclusion comme ce qui permet l’expression de l’authenticité individuelle a fait l’objet de nombreuses critiques. Cet article propose d’étudier plutôt le critère de la sécurité des employés et de la lutte contre les violences comme critère premier de l’inclusion. Certaines populations, notamment les femmes et les personnes homosexuelles, sont particulièrement confrontées aux violences au travail. Dans cet article, nous nous intéressons ainsi empiriquement aux différentes formes de violence subies par les individus, en fonction à la fois de leur sexe et de leur orientation sexuelle. Pour cela, nous mobilisons un cadre féministe et intersectionnel sur la violence, afin d’interpréter les résultats de l’analyse d’une base de données européenne représentative sur les conditions de travail. Nous montrons que la combinaison du sexe et de l’orientation sexuelle a un effet sur le type de violence subi, ce qui rend les catégories « femmes » et « personnes homosexuelles » en partie aveugles aux réalités vécues par les individus en fonction de leurs singularités. Finalement, penser l’inclusion par le biais de la lutte contre les violences permet, sur le plan théorique, de pallier la dépolitisation de cette notion, et sur le plan pratique, de créer des organisations plus inclusives. Cependant, cette recherche présente des limites, notamment liées aux données utilisées et à l’inexistence de variables liées à l’orientation sexuelle dans les données de la statistique publique. Cela invite à questionner l’absence de telles variables et ses implications.
The approach to inclusion as something that allows the expression of individual authenticity has been the subject of much criticism. This article proposes instead to examine the criterion of worker safety and the fight against violence as the primary criterion for inclusion. Certain groups, particularly women and homosexuals, are particularly vulnerable to violence at work. In this article, we take an empirical interest in the different forms of violence experienced by individuals depending on their gender and sexual orientation. We use a feminist and intersectional framework on violence to interpret the results of an analysis of a representative European database on working conditions. We show that the combination of gender and sexual orientation has an impact on the type of violence experienced, rendering the categories of ‘women’ and ‘homosexuals’ partially blind to the realities experienced by individuals as a function of their singularities. Finally, thinking about inclusion in terms of the fight against violence makes it possible, on a theoretical level, to overcome the depoliticisation of this notion and, on a practical level, to create more inclusive organisations. However, this research has its limitations, particularly in terms of the data used and the lack of variables related to sexual orientation in public official surveys. This raises questions about the absence of such variables and their implications.
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