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Crise de la Covid-19, le retour des reliques barbares

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Ressources en ligne : Abrégé : Le monde vient de subir le choc économique négatif le plus violent qu’il ait connu depuis les années 1930. Par le passé, de pareils soubresauts macroéconomiques prenaient une dimension encore plus spectaculaire sur les marchés de matières premières – et plus largement de commodités – qui exerçaient une fonction de révélateur de toutes les tensions en jeu, qu’elles soient géopolitiques ou économiques. Ainsi, en 1929, la déprime des marchés agricoles sur fond de surproduction mondiale a largement précédé le krach boursier. En 1974, l’ultime étincelle de la crise fut le premier choc pétrolier qui embrasa l’ensemble des marchés durant le reste de la décennie. En 2008, un choc majeur sur les marchés (avec notamment le prix record du pétrole à 147 dollars le baril) précéda de quelques semaines la crise des subprimes. Rien de tel en 2020. Les marchés ont bien sûr subi un choc de demande et cela dans un contexte plutôt marqué au coin de la surproduction : en avril-mai 2020, la plupart des marchandises ont touché des points bas (voire négatifs dans le cas exceptionnel du pétrole aux Etats-Unis) avant de rebondir grâce à la perspective de la reprise économique chinoise. Au total, les matières premières ont été peu affectées directement par la Covid-19 et les perspectives de l’automne 2020 ne tranchent pas vraiment sur celles déjà bien anciennes remontant à janvier 2020. Entre-temps, deux « reliques barbares » se sont illustrées, l’or grâce aux taux négatifs et le fer grâce à la demande chinoise : l’or et le fer qui ont fait presque oublier les frasques pétrolières.Abrégé : The world has just experienced the most violent negative economic shock since the 1930s. In the past, such macro-economic disorders took on an even more spectaculor dimension in the raw materials markets – and more broadly in the commodity markets – which acted as a revelation of all the tensions at play, whether geopolitical or economic. Thus, in 1929, the depression of agricultural markets against a backdrop of global overproduction largely preceded the stock market crash. In 1974, the final spark of the crisis was the first oil shock that set all the markets ablaze for the rest of the decade. In 2008, a major shock on the markets (with the record price of oil at $147 a barrel) preceded the subprime crisis by a few weeks. Nothing like that in 2020. The markets have of course suffered a demand shock, and this in a rather marked context of overproduction: in April-May 2020, most commodities hit low points (even negative in the exceptional case of oil in the United States) before rebounding thanks to the prospect of the Chinese economic recovery. All in all, raw materials were little directly affected by Covid and the outlook for autumn 2020 does not really contrast with the longstanding outlook dating back to January 2020. In the meantime, two “barbaric relics” have stood out, gold thanks to negative rates and iron thanks to Chinese demand: gold and iron, which have almost made us forget the oil follies.
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Le monde vient de subir le choc économique négatif le plus violent qu’il ait connu depuis les années 1930. Par le passé, de pareils soubresauts macroéconomiques prenaient une dimension encore plus spectaculaire sur les marchés de matières premières – et plus largement de commodités – qui exerçaient une fonction de révélateur de toutes les tensions en jeu, qu’elles soient géopolitiques ou économiques. Ainsi, en 1929, la déprime des marchés agricoles sur fond de surproduction mondiale a largement précédé le krach boursier. En 1974, l’ultime étincelle de la crise fut le premier choc pétrolier qui embrasa l’ensemble des marchés durant le reste de la décennie. En 2008, un choc majeur sur les marchés (avec notamment le prix record du pétrole à 147 dollars le baril) précéda de quelques semaines la crise des subprimes. Rien de tel en 2020. Les marchés ont bien sûr subi un choc de demande et cela dans un contexte plutôt marqué au coin de la surproduction : en avril-mai 2020, la plupart des marchandises ont touché des points bas (voire négatifs dans le cas exceptionnel du pétrole aux Etats-Unis) avant de rebondir grâce à la perspective de la reprise économique chinoise. Au total, les matières premières ont été peu affectées directement par la Covid-19 et les perspectives de l’automne 2020 ne tranchent pas vraiment sur celles déjà bien anciennes remontant à janvier 2020. Entre-temps, deux « reliques barbares » se sont illustrées, l’or grâce aux taux négatifs et le fer grâce à la demande chinoise : l’or et le fer qui ont fait presque oublier les frasques pétrolières.

The world has just experienced the most violent negative economic shock since the 1930s. In the past, such macro-economic disorders took on an even more spectaculor dimension in the raw materials markets – and more broadly in the commodity markets – which acted as a revelation of all the tensions at play, whether geopolitical or economic. Thus, in 1929, the depression of agricultural markets against a backdrop of global overproduction largely preceded the stock market crash. In 1974, the final spark of the crisis was the first oil shock that set all the markets ablaze for the rest of the decade. In 2008, a major shock on the markets (with the record price of oil at $147 a barrel) preceded the subprime crisis by a few weeks. Nothing like that in 2020. The markets have of course suffered a demand shock, and this in a rather marked context of overproduction: in April-May 2020, most commodities hit low points (even negative in the exceptional case of oil in the United States) before rebounding thanks to the prospect of the Chinese economic recovery. All in all, raw materials were little directly affected by Covid and the outlook for autumn 2020 does not really contrast with the longstanding outlook dating back to January 2020. In the meantime, two “barbaric relics” have stood out, gold thanks to negative rates and iron thanks to Chinese demand: gold and iron, which have almost made us forget the oil follies.

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