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Auteur d’une grande étude sur les modes de fonctionnement du groupe pétrolier Total1, dont il a tiré une brochure intitulée Le totalitarisme pervers2, Alain Deneault met au jour les stratagèmes « pervers » que les multinationales mettent en œuvre dans les domaines financiers, juridiques et médiatiques pour assurer leur hégémonie. Elles imposent ainsi au pouvoir politique un rapport de forces tel que leurs intérêts fassent littéralement loi et que le néolibéralisme, engendrant toujours plus de dégâts, s’impose aux gestionnaires politiques comme la seule voie possible. N’y a-t-il pas jusqu’au domaine de l’écologie que les multinationales étendent leur « totalitarisme » en faisant croire au bien-fondé de leur conversion au « développement durable » ? La prise de conscience à laquelle nous invite Alain Deneault est salutaire et nécessaire pour organiser une riposte écologiste non seulement contre ces puissances économiques, mais contre le capitalisme même qu’elles régentent.