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La réintroduction et le contrôle des populations réintroduites, de certaines espèces sauvages (l’ours, le lynx, le hamster commun, le castor par exemple) nécessitent la mise en place de protocoles biologique, juridique, économique, sociologique complexes. Ils demandent aussi la prise en compte de la représentation de ces espèces lorsque leur "retour" sur des territoires donnés se fait par l’intermédiaire de techniques de capture, de déplacement, d’élevage et de contrôle sophistiqués. Cet article explore les relations homme/animal dans une perspective anthropologique et s’interroge sur l’apparition d’un "sauvage réinventé". S’inscrivant dans le prolongement d’une réflexion sur l’ambiguïté catégorielle du sauvage et de son statut, la question des méthodes et les pratiques, développées en matière d’"élevage" d’espèces réintroduites, est posée ainsi que les problèmes sociétaux qui en découlent.

The reintroduction and monitoring of reintroduced populations of some wildlife (bear, lynx, common hamsters, beavers, for example) require the establishment of complex protocols (biological, legal, economic, sociological). They also require taking into account the representation of these species when they "come back" through capture techniques, breeding and sophisticated control. This text explores the human / animal relationship from an anthropological perspective and examines the emergence of a "reinvented savage" that challenges the conventional classification systems. It enrolled in the Following reflection on the categorical ambiguity of wild and status. It questions, from field data, on one hand the methods and practices developed in terms of "breeding" of reintroduced species, on the other hand societal problems which arise.