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Cette contribution porte sur un échantillon de 28 agriculteurs bio interrogés à deux reprises : en 2002 et 2011. Elle cherche à comprendre l’évolution de leurs exploitations entre ces deux dates en recourant, à titre principal, à la Resource Dependance Theory de Pfeffer et Salancik. Les dépendances que l’on relève aux deux moments frappent par leur variété et leur instabilité. Elles ne s’expliquent que très partiellement par les hypothèses macrosociologiques de la conventionalisation et de l’institutionnalisation du bio. En revanche, elles se comprennent si l’on prend en compte, à un niveau plus microsociologique, les stratégies que les entreprises développent pour les éviter, les absorber, les contourner ou encore les assumer.

Changes in Organic FarmsThis article focuses on a sample of 28 organic farmers interviewed twice : in 2002 and 2011. It seeks to understand the changes of their farms between these two periods using, primarily, the Resource Dependance Theory of Pfeffer and Salancik. Dependencies observed in both times strike by their variety and instability. They can only partially be explained by the macro-level assumptions of institutionalisation and conventionalisation of organic farming. However, we understand them if we take into account, at a more micro-sociological level, the strategies that the companies develop to avoid, absorb, pass round or assume these dependances. (JEL : Q12).