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Les chevaux travaillant avec des humains peuvent-ils être considérés comme des professionnels ? L’objectif de l’article est de montrer en quoi la reconnaissance et la prise en compte du travail du cheval participent de la construction d’un groupe professionnel. À partir de la sociologie des groupes professionnels, de l’activité et du « travailler animal », l’auteure analyse les représentations à partir d’une enquête auprès de professionnels, de la Garde républicaine et de la brigade équestre de Tours, de manière discursive et par traitement textométrique. La reconnaissance du travail des chevaux et la centralité de l’affectivité, dans les relations anthropoéquines de travail, font de l’activité une énergie productrice de sens et de valeurs et créent une identité professionnelle qui dépasse les contingences institutionnelles.

Can horses who work with humans be considered professionals? This article aims to show how recognizing and taking into account the work of the horse contributes to the construction of a professional group. Drawing on the sociology of professional groups, of activity, and of work carried out by animals, I analyze the representations of respondents working in the Republican Guard and the equestrian brigade of the city of Tours, adopting a discursive approach and using textometric processing. In human–horse working relationships, the recognition of the work of horses and the central role played by affectivity make the activity an “energy” that produces meaning and values, as well as creating a professional identity that goes beyond the realm of the institution.