La nouvelle politique de l'eau en Afrique du Sud : vers une gestion environnementale des ressources ?
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RÉSUMÉL’ambitieuse Loi sur l’eau votée en Afrique du Sud en 1998 prévoit une réforme radicale de la gestion de l’eau : remplaçant la loi de 1956, elle a pour but de protéger et de restaurer des hydrosystèmes fluviaux profondément dégradés, qui souffrent à la fois des problèmes propres aux pays développés (effluents d’industrie, surconsommation urbaine dans les quartiers blancs) et des pays pauvres (12 millions de personnes privées d’eau potable, absence de réseau d’assainissement). En instituant une « réserve » inaliénable, elle prend pour la première fois en compte la protection de l’environnement comme donnée incontournable de la gestion des hydrosystèmes. Mais la loi de 1998 prévoit également de mettre un terme aux disparités d’accès à la ressource héritées du régime d’apartheid : or cela passe par une forte augmentation — ou une redistribution difficile — de la consommation d’eau. Cette étude montre les difficultés concrètes liées à sa mise en place trop rapide dans des hydrosystèmes marqués par une très forte variabilité et très fortement anthropisés.
ABSTRACTThe 1998 Water Act marked a turning point in the environmental management of water resources in South Africa. Replacing the apartheid-era 1956 Water Act, it was implemented to protect and restore fluvial hydrosystems seriously damaged by uncontrolled industrialisation and unbalanced development between Whites and other groups in past decades. With the creation of the “Reserve”, the environmental value of fluvial hydrosystems has been legally recognised for the first time. But the South African Department of Water Affairs and Forestry (DWAF) also has to supply safe water to 12 million people, who still lack access to this basic resource. This paper investigates the practical problems of the implementation and enforcement of the Reserve in highly variable and substantially modified hydrosystems.
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