81

RésuméDepuis janvier 1997, la ville d’Hébron est officiellement divisée en deux : une zone H1, la partie palestinienne, où vivent 100 000 Palestiniens et une zone H2, sous souveraineté israélienne où vivent 30 000 Palestiniens et 700 colons. Ce fractionnement se traduit, sur le territoire, par la mise en place de véritables frontières physiques (murs, points de contrôle...) au cœur même de la ville. L’objet de cet article est de voir comment, dans cette ville emblématique du conflit israélo-palestinien, cette situation unique – où cohabitent deux groupes aux représentations antagonistes – se traduit sur la façon dont les individus pratiquent l’espace.

The impact of the geopolitical situation on how the populations of Hebron-al-Khalil (West Bank) inhabit the citySince January 1997, the city of Hebron has been officially divided into two sectors: H1 — the Palestinian sector – where 100,000 Palestinians live, and H2 – under Israeli sovereignty — where 30,000 Palestinians and 700 settlers live. On the ground, this fragmentation translates into the creation of actual physical borders (with walls, checkpoints, etc.), even in the city centre. This article attempts to see how, in this city emblematic of the Israeli-Palestinian conflict, this unique situation — where two groups of opposing representations co-exist — influences the way in which the actors practice the space.