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RésuméAux lendemains des indépendances, la géographie scolaire a été mobilisée au Sénégal pour répondre à l’impératif de la construction nationale. Ce n’est point un rôle inédit puisque le modèle auquel elle se réfère en a fait une fonction essentielle. Mais les enjeux du renouveau africain avaient une autre dimension : ils se nourrissent de plusieurs polarités identitaires. Le recours à la géographie scolaire a donc été singulier car des contenus d’enseignement ont été inventés pour la fabrique d’un homme nouveau qui soit avant tout un Africain dont la culture africaine, l’histoire nationale, la monoculture arachidière et l’ouverture aux autres le spécifient comme type sénégalais.

Senegalese identity through school geography, from independence to the 1990sShortly after independence, school geography was used in Senegal to meet the demands of nation-building. That was not an unprecedented role, since nation-building was a key function of the model that produced this geography and to which it refers. However, African revival introduced a new dimension, fuelled by various identity polarities. School geography was therefore used in a unique way, with teaching material invented to create a new man: an African whose African culture and national history, groundnut monocrop and openness to other cultures defined him as Senegalese.