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Le corridor est une figure d’aménagement par définition transterritoriale qui a pour but de permettre et de sécuriser la mobilité dans un système constitué d’entités fermées. Il a donc pour fonction d’assurer la reproduction d’activités liées au mouvement, comme le pastoralisme, et non viables dans le cadre de territoires clos. Cependant, si le corridor est un assemblage qui intègre non seulement le couloir pour la fonction relationnelle, mais aussi les nœuds et les portails, il relève alors d’une certaine territorialité. Pour qualifier cette territorialité, l’expression « territoire multisitué » est-elle pertinente ? C’est la question à laquelle cet article tente de répondre à partir de l’analyse de l’expérience de constitution des corridors de transhumance internationale au Sahel et de la prise en compte de leur dimension politique.

Is the international transhumance corridor in Sahel an archetype of multi-sited territory ?Corridor is a common contemporaneous feature in spatial development policies. It makes it possible to promote and protect mobility in a system with numerous boundaries. Thus in Sahel where zoning and territorialization have progressively bounded the open space, transhumance and herder’s way of life need equipped and secure corridors. If the corridor is an assemblage, which combines the passageway for its linking function along with nodes and gateways, then it deals with territoriality. But would it be pertinent to use the expression “multi-sited territory” for qualifying the international transhumance corridor in Sahel ? This paper attempts to respond to this question by analyzing the experience in assembling this international transhumance corridor in Sahel and by taking into account its political dimension.