Business history and family capitalism in Italy: new challenges for researchers
Type de matériel :
53
RésuméL’histoire des entreprises pratiquée en Italie a longtemps été considérée comme une des plus riches et des plus fructueuses à l’échelle internationale. Cet article analyse les facteurs sociaux et intellectuels qui ont permis à une jeune génération d’historiens économistes du contemporain de conquérir dans les années 1970 et 1980 ce territoire nouveau pour l’historiographie italienne. L’ouverture croissante des archives des banques et des entreprises publiques, rendue possible par la convergence de différents groupes de pression (historiens contemporanéistes, services de l’administration chargés à différents niveaux de superviser et contrôler la politique des archives), a fourni l’occasion de lancer beaucoup de projets de recherche importants en histoire des entreprises (réunissant dans certains cas plusieurs dizaines de chercheurs). Une fois réalisée la première vague de travaux, il devint plus difficile de continuer dans la même voie. En effet, les archives de certains grands groupes industriels ou financiers sont encore fermées ou difficiles d’accès, tandis que les changements importants de la structure économique de l’Italie depuis 30 ans, avec le rôle accru des PME, surtout des firmes familiales, et la réticence culturelle de leurs propriétaires à garder ou à ouvrir les archives de la famille réduisent les possibilités de comprendre et d’expliquer à fond les tendances nouvelles des entreprises italiennes. Des défis inédits attendent la nouvelle génération des historiens italiens des entreprises, qui seront probablement contraints de recourir de plus en plus à des sources alternatives pour leurs recherches. Les premiers résultats sont prometteurs, et paraissent à même de confirmer le rôle pionnier des Italiens parmi les historiens des entreprises du temps présent.
For a long period Italian business history has been considered one of the richest and the more fruitful at the international level. The article explores the social and intellectual factors that made possible that a young generation of contemporary economic historians moved towards this new territory of the Italian historiography in the 1970’s-1980’s. The increasing opening of banking and state-owned companies archives, made possible by the convergence of different pressure groups (contemporary historians and the branches of the public administration charged to supervise and govern different aspects of the archives policy) gave the opportunity to launch many important research projects (in some cases involving tens and tens of scholars) in business history. Once completed the first wave of studies, it became more difficult to continue on the same path. The business archives of some big financial and industrial groups are still close or difficult to access, while the important change of Italian economic structure in the last 30 years, with the increasing role of small and medium size firms, mostly family firms, and the cultural reluctance of their owners to keep and/or to open the family archives, reduce the possibilities to understand and to explain completely the new trends of Italian business and industrial structure. New challenges are in front of the new generations of business historians, who will probably be forced to enlarge the use of alternative sources for their researches. The first results are promising, and seem able to confirm the pioneering role of Italian business history in international perspective.
Réseaux sociaux