De quoi la porcelaine de Limoges est-elle le nom ? L’affaire de la porcelite tchèque (années 1930)
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En 1932, les porcelainiers de Limoges dénoncent comme contrefaçons des pièces en porcelite importées de Tchécoslovaquie. La crise économique est douloureuse et les patrons français sont mobilisés, à travers un réseau dense d’organisations, pour faire face à la concurrence. Ce dossier de la porcelite offre l’occasion d’observer les modalités de désignation d’une imitation qui passe ici par l’expérience perceptuelle raccordée à une représentation collective. La notion de prise empruntée au livre de Christian Bessy et Francis Chateauraynaud, Experts et faussaires, 1995 permet d’éclairer les situations et de comprendre les enjeux. In fine, la contrefaçon n’est pas démontrée, mais, chemin faisant, le collectif patronal a enrichi son registre d’expertise. Le travail de définition d’une contrefaçon est d’abord un apprentissage concernant le produit.
To What Does the Name “Limoges Porcelain” Refer? The Case of Czech Porcelite in the 1930SIn 1932 porcelain makers from Limoges attacked Czech porcelite objects as counterfeits. The economic depression was intense at the time and French business leaders had mobilized themselves in a dense network of organizations to fight off competition. This porcelite case is an opportunity to observe the process whereby a product is deemed to be an imitation through a perceptual experience linked to a collective representation. The concept of prise (capacity to appropriate objects thanks to bodily experience) that is borrowed from Bessy and Chateauraynaud, Experts et faussaires, 1995 is used to explain the situations that arise in such circumstances and to understand what is at stake. While there ends up being no proof found of counterfeiting in this class, the network of business leaders in France had nonetheless enhanced its own expertise in the field. The process of defining what constitutes a counterfeit product is, above all, a learning process about the product itself.
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