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L’internationalisation des activités de recherche-développement en direction des pays en voie de développement est un phénomène relativement récent qui a pris de l’ampleur à partir des années 1990. Différents regards disciplinaires se sont efforcés d’en rendre compte. L’approche statique, dont la genèse trouve sa source dans les sciences économiques, cherche à déterminer les facteurs susceptibles de favoriser ou de limiter l’internationalisation de la recherche-développement. L’approche processuelle centrée sur les modes d’engagement de l’entreprise s’ancre quant à elle en sciences de gestion. Dans cet article nous adoptons cette seconde approche en présentant une monographie issue d’une recherche intervention de cinq ans menée en partenariat avec un constructeur automobile français de premier rang, engagé dans l’internationalisation de ses activités d’ingénierie. Nous mettons en évidence que les mécanismes de transmission des connaissances métiers sont une dimension oubliée des stratégies d’internationalisation et que sa prise en compte permet de rendre plus intelligibles les difficultés que rencontrent les entreprises engagées dans de telles stratégies.

The internationalization of engineering activities: the transmission of knowledge, a missing dimension of strategyStudy of the internationalization of research and development activities for developing nations is a relatively recent phenomenon that has been growing since the 1990s. Various disciplinary approaches have attempted to address the issues. The static approach, which originated in economics, seeks to determine the factors likely to favor or limit the internationalization of research and development. The processual approach centered on the company’s modes of engagement is rooted in management science. In this article we adopt this second approach by presenting a detailed case study of a five-year research project conducted in partnership with a leading French car manufacturer, engaged in the internationalization of its engineering activities. It emerges that the mechanisms for the transmission of business knowledge are a forgotten dimension of internationalization strategies. Taking them into account helps clarify the difficulties encountered by companies engaged in such strategies.