Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Genre, travail et pouvoir dans la Grande Fabrique lyonnaise au XVIIIe siècle

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La Grande Fabrique de soie domine, au XVIIIe siècle, le secteur textile lyonnais. L’atelier du tisserand, qui dans bien des cas se confond avec l’espace domestique, est un lieu de production mixte, où hommes et femmes travaillent côté à côte. Cet espace est marqué par une hiérarchie des tâches et des rémunérations qui reflètent des normes de genre. L’objectif de cet article, qui s’appuie sur des sources encore largement inexploitées à ce jour, est d’analyser, sous l’angle du genre, les rapports de pouvoir et les inégalités de statuts dans la Grande Fabrique. Deux points d’entrée permettent d’appréhender tant les contraintes qui enserrent les travailleuses auxiliaires de la soie que leurs marges de manœuvre, même limitées : la question des rémunérations, saisies à travers les réclamations de gages et le recours à l’économie souterraine du piquage d’once comme source alternative de revenus ; les enjeux socioéconomiques de l’accès des femmes au tissage et les présupposés de genre que ces débats mobilisent dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Fortement féminisée, la Grande Fabrique offre ici un terrain privilégié pour une étude des logiques de genre et de pouvoir au sein d’une industrie textile de luxe dans la France des Lumières.Abrégé : In the eighteenth century, the Grande Fabrique, an organized web of silk workshops, dominated Lyon’s textile sector. The weaver’s workshop, which in many cases was also the family home, was a place where men and women worked side by side and the differences in tasks and wages reflected gender norms. The aim of this article, which draws on previously unexploited sources, is to analyse the power struggles and inequality of status within the Grande Fabrique from the gender perspective. To understand the constraints experienced by auxiliary female silk workers and their limited room for maneuver, we will review two major issues for the Grande Fabrique: the question of pay, as evidenced by demands for wages, and opportunities for generating an alternative source of income from ounce prick on the black market; and the socio-economic stakes involved in allowing women to work on the looms together with gender preconceptions generated by these internal conflicts during the second half of the eighteenth century. With its highly feminised workforce, the Grande Fabrique offers an exceptional terrain for studying gender issues and power struggles at the heart of the luxury textile industry in Enlightenment France.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

88

La Grande Fabrique de soie domine, au XVIIIe siècle, le secteur textile lyonnais. L’atelier du tisserand, qui dans bien des cas se confond avec l’espace domestique, est un lieu de production mixte, où hommes et femmes travaillent côté à côte. Cet espace est marqué par une hiérarchie des tâches et des rémunérations qui reflètent des normes de genre. L’objectif de cet article, qui s’appuie sur des sources encore largement inexploitées à ce jour, est d’analyser, sous l’angle du genre, les rapports de pouvoir et les inégalités de statuts dans la Grande Fabrique. Deux points d’entrée permettent d’appréhender tant les contraintes qui enserrent les travailleuses auxiliaires de la soie que leurs marges de manœuvre, même limitées : la question des rémunérations, saisies à travers les réclamations de gages et le recours à l’économie souterraine du piquage d’once comme source alternative de revenus ; les enjeux socioéconomiques de l’accès des femmes au tissage et les présupposés de genre que ces débats mobilisent dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Fortement féminisée, la Grande Fabrique offre ici un terrain privilégié pour une étude des logiques de genre et de pouvoir au sein d’une industrie textile de luxe dans la France des Lumières.

In the eighteenth century, the Grande Fabrique, an organized web of silk workshops, dominated Lyon’s textile sector. The weaver’s workshop, which in many cases was also the family home, was a place where men and women worked side by side and the differences in tasks and wages reflected gender norms. The aim of this article, which draws on previously unexploited sources, is to analyse the power struggles and inequality of status within the Grande Fabrique from the gender perspective. To understand the constraints experienced by auxiliary female silk workers and their limited room for maneuver, we will review two major issues for the Grande Fabrique: the question of pay, as evidenced by demands for wages, and opportunities for generating an alternative source of income from ounce prick on the black market; and the socio-economic stakes involved in allowing women to work on the looms together with gender preconceptions generated by these internal conflicts during the second half of the eighteenth century. With its highly feminised workforce, the Grande Fabrique offers an exceptional terrain for studying gender issues and power struggles at the heart of the luxury textile industry in Enlightenment France.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025