Making a global beauty business: the rise and fall of Hong Kong wigs in the 1960s
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Cet article analyse le processus par lequel une industrie de la beauté des années 1960 devient globalisée. Il le fait au travers du prisme de l’industrie hongkongaise de la perruque, – alors n° 1 mondial des industries globales de la beauté aux États-Unis, valant 1 milliard de dollars. Suivre cette industrie de son ascension jusqu’à son déclin permet d’appréhender l’histoire de la mondialisation différemment : non pas comme l’avènement du laissez-faire et d’un capitalisme global dématérialisé, mais comme un ensemble de relations complexes historiquement constituées (connexions à l’Inde et à la Chine), ayant un caractère accidentel découlant de la politique de Guerre froide (embargo surprise contre les cheveux « communistes » asiatiques), ou encore résultant de la surveillance intrusive du commerce hongkongais par le gouvernement britannique, qui, en garantissant la qualité et l’origine, surmonta la méfiance envers la distance inhérente au commerce global.
This article analyzes how a 1960s beauty business went global. During this time, the wig industry in Hong Kong went from leading a global beauty business that was worth $1 billion to collapse. Analysis of this story is used to reevaluate how the history of globalization is currently presented. Rather than accepting Hong Kong as an example of laissez-faire, dematerialized global capitalism, this industry illustrates how a set of relationships emerged over time due to connections built up between Hong Kong and India and China. It goes on to explain how Cold War politics led to a surprise US embargo on what was considered to be “communist” Asian hair. Finally, Hong Kong businesses found themselves under the surveillance of an intrusive British government. By guaranteeing quality and origin, Hong Kong businesses in this industry had managed to overcome the strong level of distrust that was inherent in global trade but this was not enough to prevail given subsequent unexpected events.
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