Une « île de lumière »
Type de matériel :
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Que l’on accompagne des personnes souffrant de troubles psychiques ou que l’on vogue sur un navire de sauvetage en mer Méditerranée centrale, la démarche est la même : nous sommes aux côtés des sans visage, des sans terre et des sans droit, sur des îlots battus par les vents du grand renfermement. Nous sommes les dernières digues contre lesquelles s’écrasent les déferlantes. Et pour protéger notre humanité, la leur comme la nôtre, nous n’avons pas d’autres choix que de construire des îlots éphémères où se mettre à l’abri et se ressourcer, des asiles (au sens noble du terme) en abyme pour rouvrir la pensée et continuer à accueillir et panser.
Whether supporting those with mental disorders or crewing a rescue ship in the central Mediterranean, our approach is the same : we stand alongside those without faces, without land, and without rights, on islands battered by the winds of the great confinement. We are the last dikes the waves break against. To protect both our humanity and theirs, we have no choice but to build temporary islands to take shelter and re-energize—asylums (in the noble sense of the word) in the abyss which allow us to reopen our thought and continue to welcome and heal.
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