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L’ouverture des données publiques, la mise à disposition des codes sources développés par les administrations et la co-construction des politiques publiques impliquent un changement de posture des acteurs publics. Dès lors qu’il s’agit de mettre en place des « dispositifs d’ouverture publique » voués à améliorer la confiance des citoyens envers la puissance publique, assembler des communautés d’acteurs pluriels – agents publics, entrepreneurs, chercheurs, représentants de la société civile – a un impact certain sur les politiques publiques. L’apport de la « puissance créatrice de la multitude » dans l’État est vecteur d’innovation technologique et organisationnelle. Cette puissance ouvre de nouveaux champs de réflexion sur les modèles et imaginaires de l’action publique. Cet article propose d’illustrer l’approche « par communautés » dans plusieurs projets et dispositifs « publics et ouverts » en lien avec le numérique, et d’y apporter des éclairages prospectifs.

The opening of public data, the release of the source codes developed by public administrations, and the “co-construction” of public policies imply that public authorities should adopt a new stance. Once the decision is made for “open” arrangements of this sort, which are intended to raise the confidence of citizens in public affairs, bringing communities of actors (civil servants, entrepreneurs, researchers, NGOs) to be involved will, for sure, have an impact on public policy-making. This “creative multitude” within the state is a vector of technological and organizational innovation that will focus attention on new possibilities for public actions and interventions. This “community-based” approach is illustrated by discussing several high tech projects that are “public and open”; it sheds light on future prospects related to digital technology.