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Loin de permettre une simple amélioration incrémentale de notre système électrique, les technologies numériques remettent en cause un grand nombre des principes sur lesquels est établi ce système. L’autre grand mouvement qui vient également percuter ces principes est la transition vers un système économique et social moins émetteur de gaz à effet de serre. Ces deux mouvements se conjuguent parfois, mais aussi peuvent s’opposer. Le présent article n’a d’autre ambition que de poser des questions sur cette refondation et sur l’enjeu de bien poser les termes d’un débat passionnel : l’électricité a une valeur énergétique bien normée, mais sa valeur émotionnelle donne parfois un avant-goût de l’infini… et son auteur s’excuse par avance de ne pouvoir apporter de réponses fermes et définitives dans un monde pétri de certitudes, mais invite le lecteur à picorer ces quelques réflexions numériques d’un pérégrin énergétique sans doute égaré hors de son monde de référence !

Far from allowing a simple incremental improvement of our electrical system, digital technologies are challenging many of the principles on which this system is based. The other major movement that is also impacting these principles is the transition to an economic and social system that emits less greenhouse gases. These two movements sometimes combine, but they can also clash. This article has no other ambition than to ask questions about this restructuring and the challenge of setting the terms of a passionate debate: Electricity has a well-normalized energy value, but its emotional value sometimes gives a foretaste of the infinite… and this article’s author apologizes in advance for not being able to provide firm and definitive answers in a world full of certainties, but invites the reader to pick up these few digital reflections from an energy peregrine who has undoubtedly lost his way outside his world of reference!