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RésuméLors de la prise en charge d’adolescents en situation de crise, l’évaluation du fonctionnement psychique et psychopathologique de leurs parents devrait faire partie du processus diagnostique. Dans une population d’adolescents hospitalisés en état psychopathologique aigu, 74 % des parents présentaient ou avaient présenté une maladie mentale avérée, ce qui est significativement différent de la population générale des adolescents (56 %). En outre, plus la psychopathologie de l’adolescent était sévère, plus on retrouvait un état psychopathologique avéré chez les deux parents.Lors de la prise en charge de ces adolescents, on ne peut pas négliger la souffrance parentale, sous peine de voir avorter le processus de soin du jeune. Il convient donc d’évaluer précisément cet aspect dans des rencontres en entretiens croisés en vue de définir les ressources possibles du système, mais aussi avant de tenter d’ouvrir un espace propre à l’adolescent.

When you are working with adolescents in crisis, the evaluation of the psychic and psychopathological functioning of their parents should be part of the diagnosis process. In a population of teenagers who are hospitalised in an acute psychopathological state, 74 % of the parents presented or had presented a mental illness, which is significantly higher than in the general youth population (56 %). Moreover, the more the psychopathology of the adolescent was severe, the more frequent was found a psychopathological illness in each of the two parents.When considering the treatment of these adolescents, we cannot neglect the parental suffering at the risk of ruining the care process of the children. It is, thus, necessary to evaluate this aspect in cross-talk meetings in order to define the possible resources of the family system but also the possibility to open a personal space for the teenager.