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RésuméL’article a pour objet de montrer l’existence de deux représentations opposées de la violence scolaire. La première résulte de la statistique des « actes violents » élaborée par le ministère de l’Éducation nationale lors de la mise en place du logiciel signa. La seconde ressort d’enquêtes quantitatives et d’une investigation qualitative cherchant à connaître l’expérience subjective des élèves. Si la statistique ministérielle, source de débats publics et d’angoisses sociales, élabore une approche globale mais imprécise de l’école, la connaissance de la violence ressentie par les élèves est indispensable à la compréhension des relations maître-élève et à l’émergence de relations moins conflictuelles limitant révoltes et décrochages scolaires.

This paper gives evidence of two opposite representations of school violence. The first one comes from the Ministry’s statistical approach recalling acts of violence with the help of the software “ signa”. The second one is based on quantitative and qualitative researches that aim at knowing pupil experience of school violence. Official statistics offer a global but imprecise approach of school and sustain public debate and anxiety. To evaluate the pupils’feeling of violence is essential to understand teacher-pupil relationship and to improve them in order to limit rebellion and dropping out.