L'autisme infantile entre neurosciences et psychanalyse
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RésuméAlors que l’histoire de la prise en charge de l’autisme infantile précoce depuis son isolement par Kanner a vu se succéder trois grands moments dans les relations soignants/ familles, l’auteur montre que nous entrons aujourd’hui dans une période où l’approche conjointe neurobiologie/ psychopathologie voit naître des pôles transdisciplinaires autour des troubles du développement neurologique et psychique.Cette approche multidimensionnelle est notamment rendue possible par le développement d’une biologie de la relation, développement parallèle à la manière dont les théoriciens anglo-saxons de la relation d’objet revisitaient la théorie psychanalytique des pulsions dans la première décennie d’après guerre. Pour penser ces rapprochements, l’auteur a recours aux notions d’intersubjectivité et de subjectivation en proposant un dialogue entre chercheurs continentaux et anglo-saxons (passage de l’interpersonnel à l’intrapsychique). C’est l’occasion de relever des points de convergences entre des notions cliniques bien repérées et les avancées des neurosciences – spécifiquement grâce à la neuro-imagerie fonctionnelle. Ces avancées considérables ne permettent toutefois pas à ce jour d’isoler une version unifiée de l’autisme infantile et invitent à se méfier de tout réductionnisme.
The history of the care of “early infantile autism”, since its isolation by Kanner, saw the succession of three big moments concerning relationship between caregivers and families. The author shows that we enter an era where the neurobiology-psychopathology joint approach, sees new transdisciplinary teams around neurological and psychic developmental disorders.This multidimensional approach is made possible by the development of “biology of relations”, following a parallel development from Anglo-Saxon psychoanalysts who conceived object relations theory, revisiting Freud’s drive theory. This link is made possible with the notions of intersubjectivity and subjectivation, proposing a dialogue between continental and Anglo-Saxon researchers (from the interpersonal to the intrapsychic). This leads the author to stress convergences between well-known clinical notions and neurosciences discovery - thanks to functional neuroimaging. Those considerable headways do not allow science to isolate a unified version of infantile autism and invite researchers to distrust any reductionnism.
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