Réformer l’École sous Vichy. Changements et permanences de l’institution scolaire dans la France occupée (1940-1944)
Type de matériel :
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En France, en juin 1940, une réforme de l’école républicaine est annoncée. Utilisant des outils de sociologie de l’action publique et d’histoire de l’éducation, l’auteure, à partir de sources secondaires et dans une perspective sociohistorique, retrace sa genèse. Elle met en relief qu’elle est le produit de la mobilisation d’un groupe d’hommes jusque-là marginalisés sur la scène scolaire. S’inspirant de la sociologie des institutions, elle montre que cette conception antirépublicaine de l’école s’est imposée dans les discours, mais que les décisions ministérielles obéissent à d’autres logiques, marquées par des luttes bureaucratiques. Enfin, s’appuyant sur la sociologie compréhensive de la mise en œuvre de l’action publique, elle observe que l’habitus des fonctionnaires chargés d’appliquer les décisions, les instituteurs, reconfigure aussi par le bas la réforme annoncée.
In France, in June 1940, a reform of the French republican school system was announced. Using the sociology tools of public action and the history of education, the author, on the basis of secondary sources and within a socio-historical perspective, retraces its genesis. She highlights that it was the product of the mobilization of a group of men who up to then had been marginalised in the educational arena. Taking inspiration from the sociology of institutions, she shows that this anti-republican conception of schools imposed itself in the discourse, but that these ministerial decisions obeyed other logics, marked by bureaucratic struggles. Finally, by basing her analysis on the comprehensive sociology of the implementation of public action, she observes that the habitus of civil servants in charge of applying the decisions, i.e., the teachers, also reconfigured from the bottom-up the announced reform.
En Francia, en junio de 1940, se anuncia una reforma de la escuela republicana. Utilizando herramientas de sociología de la acción pública e historia de la educación, y a partir de fuentes secundarias y en una perspectiva sociohistórica, el autor describe su génesis. Pone de relieve que ella es el producto de la movilización de un grupo de hombres hasta ahora marginalizados sobre la escena escolar. Inspirándose en la sociología de las instituciones, deja de manifiesto que esta concepción antirepublicana de la escuela se impuso en los discursos, pero que las decisiones ministeriales obedecieron a otras lógicas, marcadas por luchas burocráticas. Finalmente, basándose en la sociología comprensiva de la aplicación de la acción pública, observa que el habitus de los funcionarios encargados de aplicar las decisiones, los maestros de enseñanza primaria, reconfigura también desde el terreno la reforma anunciada.
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