La révolution dans le jardin. Utopies communautaires et expériences néo-rurales françaises après Mai 68
Type de matériel :
90
Pourquoi en France au lendemain de mai 68, des milliers de jeunes citadins ont-ils tout abandonné pour partir vivre en communauté à la campagne, labourer les champs ou élever des chèvres et devenir des néo-ruraux ? De quelle manière ont-ils vu le bien-fondé d’une telle démarche, plus ou mois éphémère selon les cas ? Et avec quelles conséquences sur leurs parcours ultérieurs ? À partir de ce triple questionnement, l’auteur explore le retour à la nature, déclinaison particulière des utopies en mouvement de l’après 1968. Fondé sur une enquête dans les Pyrénées ariégeoises (2008-2015), l’article développe, à l’appui d’outils issus principalement de la sociologie interactionniste, une nouvelle perspective de recherche autour de l’installation, l’échec ou l’autoéducation à la vie en communauté et interroge les incidences actuelles de cette expérience dans la carrière de ses protagonistes.
Why in France after May 68 did thousands of young city dwellers abandon everything to live in communities in the countryside, plough fields or breed goats and become Neo-Rurals? How did they perceive the legitimism of such an approach which, depending on the case, was more or less ephemeral? And what consequences did it have on their subsequent (career) paths? From these three questions, the author explores the return to nature, a particular kind of utopia in movement after 1968. Based on a survey in the Pyrénées ariégeoises (2008-2015), the article develops, via the use of tools issued mainly from interactionist sociology, a new perspective of research around the establishment, failure or self-education in life in communities and questions the current incidence of this experience in the careers of its protagonists.
¿Por qué en Francia inmediatamente después de mayo de 68, miles de jóvenes urbanos abandonaron todo para ir vivir en comunidad a las zonas rurales, arar los campos o criar cabras y convertirse en neo-rurales? ¿Cómo vivieron esta experiencia, más o menos transitorio según los casos? ¿Y con qué consecuencias sobre sus recorridos posteriores? A partir de este triple cuestionamiento, el autor explora la vuelta a la naturaleza, expresión particular de las utopías en movimiento después de 1968. Basado en una investigación en los Pirineos de Ariège (2008-2015), el artículo desarrolla, siguiendo principalmente el método de la sociología interaccionista, una nueva perspectiva de investigación alrededor de la instalación, el fracaso o la autoeducación para la vida en comunidad y se interroga sobre las incidencias actuales de esta experiencia en la vida de sus protagonistas.
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