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La condamnation à mort de l’homosexualité. De quelques rappels historiques

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : A l’heure où la France vient de choisir d’autoriser le mariage pour tous, il existe des régions du monde où être homosexuel induit encore réprobation, condamnation et punition, voire exécution capitale. Or, l’Histoire nous apprend que la tolérance comme la condamnation sont deux attitudes qui ont alterné depuis cinq millénaires. Certaines civilisations n’ont jamais proscrit l’homosexualité, comme la Grèce ou la Rome antiques ; d’autres l’ont vouée aux gémonies et ont lapidé, brulé les homosexuels pendant des siècles, comme le Judaïsme, le Christianisme ou l’islam. On parlait de sodomie en souvenir de la ville détruite par Yahvé. Le crime de sodomie étant contre nature et ayant été condamné par Dieu lui-même, le droit canonique puis les lois des hommes ne pouvaient faire moins que de se conformer au droit divin.Ainsi pendant près de deux mille ans, on a pourchassé et condamné les sodomites, mais sans vraiment savoir ce qu’ils avaient fait ou pour de toutes autres raisons que celles qu’officiellement on leur imputait. Le crime de sodomie est souvent devenu un prétexte ou un moyen d’atteindre ceux qu’on ne pouvait inculper d’autre crime mais que l’on voulait abattre. Par ailleurs, cette histoire est celle des paradoxes entre une théorie rigoureuse et une application du droit souvent profondément laxiste. Mais pendant des siècles, les juges ne furent-ils pas les plus convaincus des pécheurs ?Ces quelques rappels historiques, dans le cadre de cette étude sur le sexe et la mort, ne sont ni une histoire de l’homosexualité, ni une histoire du droit des mœurs, mais juste quelques repères dans cette longue évolution qui va de l’interdiction divine de l’homosexualité à l’autorisation des mariages homosexuels et à l’incrimination de l’homophobie, voire à une toute nouvelle variation dans la position de l’église catholique à travers les propos du Pape François, tout en se souvenant que ce ne sont qu’acquis très récents et dans une partie du monde, car, « ailleurs », on peut encore mourir d’être homosexuel.Abrégé : At a time when France has recently legalised gay marriage, regions in the world still exist where being homosexual is a source of reprobation and condemnation and for which one may be punished or even sentenced to death. History, however, shows that attitudes to homosexuality have fluctuated between tolerance and condemnation over the last five millennia. Some civilisations have never banned homosexuality, such as Ancient Greece and Rome. Others have vehemently denounced it and have stoned homosexuals or burnt them at the stake, such as Judaism, Christianity and Islam. Sodomy is a reference to the town razed to the ground by Yahweh. As sodomy was a crime because it was considered unnatural and had been specifically condemned by God himself, Canon Law and the law of human society could do no less than conform to divine right.For over two thousand years, sodomites have thus been hunted down and condemned, but without anyone really knowing what the accused had done, or as an official pretext for other sinister motives. Accusing someone of the crime of sodomy has often been used as a means of attacking people who could not be indicted with another crime, but who one wished to destroy. This is, then, a tale of paradoxes, with rigorous theory on one side and a profoundly slapdash application of the law on the other. Yet for centuries, judges have surely been among the most strongly committed sinners.These historical reminders provide the framework for this study of sex and death, but offer neither a history of homosexuality or of the laws of morality. These reminders do, however, provide pointers to key stages in the long evolution stemming from the divine prohibition of homosexuality to the legalisation of gay marriage and the condemnation of homophobia, and even, one might argue, a totally new stance on this question in the Catholic Church, as expressed by Pope Francis. One should not however forget that such advances are extremely recent and limited in geographical scope, because in other parts of the world being homosexual is still a condemnation to death.
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A l’heure où la France vient de choisir d’autoriser le mariage pour tous, il existe des régions du monde où être homosexuel induit encore réprobation, condamnation et punition, voire exécution capitale. Or, l’Histoire nous apprend que la tolérance comme la condamnation sont deux attitudes qui ont alterné depuis cinq millénaires. Certaines civilisations n’ont jamais proscrit l’homosexualité, comme la Grèce ou la Rome antiques ; d’autres l’ont vouée aux gémonies et ont lapidé, brulé les homosexuels pendant des siècles, comme le Judaïsme, le Christianisme ou l’islam. On parlait de sodomie en souvenir de la ville détruite par Yahvé. Le crime de sodomie étant contre nature et ayant été condamné par Dieu lui-même, le droit canonique puis les lois des hommes ne pouvaient faire moins que de se conformer au droit divin.Ainsi pendant près de deux mille ans, on a pourchassé et condamné les sodomites, mais sans vraiment savoir ce qu’ils avaient fait ou pour de toutes autres raisons que celles qu’officiellement on leur imputait. Le crime de sodomie est souvent devenu un prétexte ou un moyen d’atteindre ceux qu’on ne pouvait inculper d’autre crime mais que l’on voulait abattre. Par ailleurs, cette histoire est celle des paradoxes entre une théorie rigoureuse et une application du droit souvent profondément laxiste. Mais pendant des siècles, les juges ne furent-ils pas les plus convaincus des pécheurs ?Ces quelques rappels historiques, dans le cadre de cette étude sur le sexe et la mort, ne sont ni une histoire de l’homosexualité, ni une histoire du droit des mœurs, mais juste quelques repères dans cette longue évolution qui va de l’interdiction divine de l’homosexualité à l’autorisation des mariages homosexuels et à l’incrimination de l’homophobie, voire à une toute nouvelle variation dans la position de l’église catholique à travers les propos du Pape François, tout en se souvenant que ce ne sont qu’acquis très récents et dans une partie du monde, car, « ailleurs », on peut encore mourir d’être homosexuel.

At a time when France has recently legalised gay marriage, regions in the world still exist where being homosexual is a source of reprobation and condemnation and for which one may be punished or even sentenced to death. History, however, shows that attitudes to homosexuality have fluctuated between tolerance and condemnation over the last five millennia. Some civilisations have never banned homosexuality, such as Ancient Greece and Rome. Others have vehemently denounced it and have stoned homosexuals or burnt them at the stake, such as Judaism, Christianity and Islam. Sodomy is a reference to the town razed to the ground by Yahweh. As sodomy was a crime because it was considered unnatural and had been specifically condemned by God himself, Canon Law and the law of human society could do no less than conform to divine right.For over two thousand years, sodomites have thus been hunted down and condemned, but without anyone really knowing what the accused had done, or as an official pretext for other sinister motives. Accusing someone of the crime of sodomy has often been used as a means of attacking people who could not be indicted with another crime, but who one wished to destroy. This is, then, a tale of paradoxes, with rigorous theory on one side and a profoundly slapdash application of the law on the other. Yet for centuries, judges have surely been among the most strongly committed sinners.These historical reminders provide the framework for this study of sex and death, but offer neither a history of homosexuality or of the laws of morality. These reminders do, however, provide pointers to key stages in the long evolution stemming from the divine prohibition of homosexuality to the legalisation of gay marriage and the condemnation of homophobia, and even, one might argue, a totally new stance on this question in the Catholic Church, as expressed by Pope Francis. One should not however forget that such advances are extremely recent and limited in geographical scope, because in other parts of the world being homosexual is still a condemnation to death.

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