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Des artistes nous ouvrent les portes de la Morgue en photographiant des corps morts. Ils ne fixent pas uniquement une dernière image, ils prennent soin du mort, c’est-à-dire de la personne qui n’est plus dans ce corps. La photographie et la Morgue préservent l’image de celui qui n’est plus, afin de garder des traces de ce qui s’est passé, du passé, de ce qu’il a été. C’est alors dans la photographie et dans une sépulture que s’incarne la trace de l’histoire de ce mort et l’histoire de sa mort.

Artists open for us the doors of the Morgue by photographing dead bodies. They don’t just stare at one last frame, they are actually taking care of the dead body, that is, the person who is no longer in this body. Photography and the Morgue, on the one hand, preserve the image of the one who disappeared in order to keep traces of what happened, of the past, of who he was. Photography and burial, on the other hand, embody the trace of the story of this dead person and the story of his death.