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Favoriser l’agroécologie pour réduire l’usage des pesticides en Afrique de l’Ouest et centrale

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La forte augmentation de l’usage des pesticides et en particulier de vieilles matières actives très toxiques dans plusieurs zones d’Afrique de l’Ouest et centrale s’explique par de nombreux facteurs, dont la croissance des demandes paysannes et celles de plusieurs filières d’exportation, la baisse des prix des matières actives les plus anciennes, la porosité des frontières couplée avec des législations différentes entre pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le manque de moyen et parfois le laxisme des autorités ne parvenant pas à faire appliquer leur propre législation, le manque de concertation entre les services de santé humaine et ceux de l’agriculture et de l’élevage, etc. Spécifiquement pour les herbicides, dont l’usage a été décuplé depuis 20 ans dans les zones soudaniennes, nous pouvons rajouter le mauvais état et la faible productivité des équipements de traction animale ne permettant plus des désherbages mécaniques efficients. Pour réduire l’usage de ces pesticides et des médicaments vétérinaires les plus toxiques en Afrique, au sud du Sahara, diverses solutions sont possibles comme interdire l’accès aux produits chimiques non homologués, sensibiliser les paysans sur les risques et les aider à utiliser des alternatives agroécologiques. Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF) s’est fortement investi sur ces deux derniers aspects depuis 2014 en gérant plusieurs projets d’accompagnement de la transition agroécologique comportant un volet alternatif aux pesticides et en réalisant des formations sur ces thèmes au Nord Togo, Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal et Madagascar. En capitalisant les acquis des recherches-actions et en associant quelques chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le groupe de travail de l’AVSF sur les alternatives aux pesticides et certains produits vétérinaires a publié un guide de formation en 20211. Ce guide est brièvement présenté dans cet article. En seconde partie de cette contribution, sont présentées des stratégies reposant sur une vision globale de la santé et de l’agroécologie et pouvant être adoptées par des acteurs locaux, régionaux ou nationaux.Abrégé : The significant increase in the use of pesticides, particularly those containing old, highly toxic active ingredients in several areas of West and Central Africa can explained by a number of factors. These include the growth in demand from farmers and from several agricultural export sectors, the fall in the prices of the oldest active ingredients, the porosity of the borders, different legislation between ECOWAS countries, the lack of resources and, sometimes, the laxity of the authorities who are unable to enforce their own legislation, and a lack of consultation between human health services and those of agriculture and livestock. Specifically for herbicides, the use of which has increased ten-fold over the past 20 years in the Sudanian areas, the poor state and low productivity of animal traction equipment, no longer allowing efficient mechanical weeding can be added to this list. To reduce the use of pesticides and the most toxic veterinary drugs in sub-Saharan Africa, various solutions have been proposed, such as prohibiting access to unapproved chemical products, raising awareness among farmers of the risks, and helping them to adopt agroecological alternatives. Since 2014, AVSF has been heavily involved in these last two aspects by managing several support projects for agro-ecological transition including an alternative to the pesticides component, and by carrying out training on these topics in North Togo, Mali, Côte d’Ivoire, Senegal and Madagascar. By building on the results of our action research and involving a few Cirad and IRD researchers, the AVSF working group for pesticide and veterinary drug alternatives published a training guide in 2021. This guide is briefly presented in this article. In the second part of this contribution, strategies based on a global vision of health and agro-ecology which can be adopted by local, regional or national actors are presented.
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La forte augmentation de l’usage des pesticides et en particulier de vieilles matières actives très toxiques dans plusieurs zones d’Afrique de l’Ouest et centrale s’explique par de nombreux facteurs, dont la croissance des demandes paysannes et celles de plusieurs filières d’exportation, la baisse des prix des matières actives les plus anciennes, la porosité des frontières couplée avec des législations différentes entre pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le manque de moyen et parfois le laxisme des autorités ne parvenant pas à faire appliquer leur propre législation, le manque de concertation entre les services de santé humaine et ceux de l’agriculture et de l’élevage, etc. Spécifiquement pour les herbicides, dont l’usage a été décuplé depuis 20 ans dans les zones soudaniennes, nous pouvons rajouter le mauvais état et la faible productivité des équipements de traction animale ne permettant plus des désherbages mécaniques efficients. Pour réduire l’usage de ces pesticides et des médicaments vétérinaires les plus toxiques en Afrique, au sud du Sahara, diverses solutions sont possibles comme interdire l’accès aux produits chimiques non homologués, sensibiliser les paysans sur les risques et les aider à utiliser des alternatives agroécologiques. Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF) s’est fortement investi sur ces deux derniers aspects depuis 2014 en gérant plusieurs projets d’accompagnement de la transition agroécologique comportant un volet alternatif aux pesticides et en réalisant des formations sur ces thèmes au Nord Togo, Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal et Madagascar. En capitalisant les acquis des recherches-actions et en associant quelques chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le groupe de travail de l’AVSF sur les alternatives aux pesticides et certains produits vétérinaires a publié un guide de formation en 20211. Ce guide est brièvement présenté dans cet article. En seconde partie de cette contribution, sont présentées des stratégies reposant sur une vision globale de la santé et de l’agroécologie et pouvant être adoptées par des acteurs locaux, régionaux ou nationaux.

The significant increase in the use of pesticides, particularly those containing old, highly toxic active ingredients in several areas of West and Central Africa can explained by a number of factors. These include the growth in demand from farmers and from several agricultural export sectors, the fall in the prices of the oldest active ingredients, the porosity of the borders, different legislation between ECOWAS countries, the lack of resources and, sometimes, the laxity of the authorities who are unable to enforce their own legislation, and a lack of consultation between human health services and those of agriculture and livestock. Specifically for herbicides, the use of which has increased ten-fold over the past 20 years in the Sudanian areas, the poor state and low productivity of animal traction equipment, no longer allowing efficient mechanical weeding can be added to this list. To reduce the use of pesticides and the most toxic veterinary drugs in sub-Saharan Africa, various solutions have been proposed, such as prohibiting access to unapproved chemical products, raising awareness among farmers of the risks, and helping them to adopt agroecological alternatives. Since 2014, AVSF has been heavily involved in these last two aspects by managing several support projects for agro-ecological transition including an alternative to the pesticides component, and by carrying out training on these topics in North Togo, Mali, Côte d’Ivoire, Senegal and Madagascar. By building on the results of our action research and involving a few Cirad and IRD researchers, the AVSF working group for pesticide and veterinary drug alternatives published a training guide in 2021. This guide is briefly presented in this article. In the second part of this contribution, strategies based on a global vision of health and agro-ecology which can be adopted by local, regional or national actors are presented.

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