La rhétorique expographique au Musée d'ethnographie de Neuchâtel
Type de matériel :
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RésuméL’auteur examine les relations entre le Musée d’ethnographie de Neuchâtel et l’Institut d’ethnologie qui en est issu, dont les liens se sont nourris du paradigme muséal de 1915 jusqu’au début des années 1970, et dont la focale s’est resserrée autour d’une ethnologie critique, préoccupée, à partir des années 1980, à la fois par l’ici et par l’ailleurs. Il constate que musées et universités développent des méthodes et des missions spécifiques, mais que ces institutions partagent des « moments » au cours desquels leur complémentarité est précieuse pour l’exercice de leurs missions respectives. Les terrains muséaux sont susceptibles de bénéficier de l’expérience de chercheurs ayant mené des recherches sur les thématiques abordées par les expositions ; les muséologues apportent en retour un savoir-faire dans le domaine de la représentation. La discipline peut parallèlement, notamment pour mieux appréhender sa propre histoire, bénéficier des recherches dans le domaine des collections et des archives, même si celles-ci semblent passées de mode. Quant à la réflexion métadiscursive, ethnologues de terrain et ethnologues de musée se rejoignent dans un intérêt partagé pour les manières de dire et de représenter qu’ils mobilisent dans leurs approches.
To begin with, the author examines the relations between the Institute of Ethnology and the Museum of Ethnography from which it was born. Their relationship was structured by a museum-based paradigm from 1915 to the early 1970’s ; since the 1980’s, their main focus has evolved around a critical ethnology concerned with the local and the exotic. The author then points out that although museums and universities develop their own specific methods and aims, they share “moments” during which their complementarity is important for the functioning of their respective missions. Indeed, the museal fields are likely to benefit from the experience of researchers who have worked on themes dealt with by exhibitions and, in return, museologists provide their colleagues with know-how in the area of visual representation. At the same time, the latter may benefit from researches on collections and in the archives (even if these may seem outdated), especially when a better grasp of one’s own history is needed. As far as metadiscursive theory is concerned, both ethnologists in the field and those working in museums obviously have a shared interest in their respective modes of expression and representation.
ZusammenfassungDer Autor untersucht die Beziehungen zwischen dem ethnographischen Museum von Neuchâtel und dem Institut für Ethnologie der Universität ; letzteres ist aus dem Museum hervorgegangen. Ihre Verbindung wurde durch das Museums Paradigma von 1915 bis Anfang der 70er Jahre genährt. Der Mittelpunkt dieser Konvergenz, ab den 80er Jahren, war eine kritische Ethnologie, die sich mit dem Hier und Anderswo beschäftigte. Er stellt fest, dass Museen und Universitäten spezifische Methoden entwickeln, aber dass sie Überlegungen teilen, in denen sich ihre Aufgaben ergänzen. Die Museen können auf der einen Seite auf die Erfahrungen der ethnographischen Feldforschung zurückgreifen und auf der anderen Seite ihr Know-how in Bezug auf Darstellungen an ihre Kollegen weitergeben. Das Fach Ethnologie kann auch parallel dazu von den Forschungen in den Bereichen der Sammlungen und Archive profitieren, selbst wenn diese Gebiete aus der Mode gekommen zu sein scheinen.
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