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Faut-il craindre les couleurs ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2009. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Résumé L’examen du manuel de savoir-vivre Skikk og bruk, l’analyse de magazines, la conduite d’entretiens et l’observation des vêtements des Norvégiennes montrent que les couleurs sont dangereuses : elles défient une certaine sobriété esthétique bourgeoise et renvoient à la sexualité de manière inappropriée. Or, pour justifier cet ascétisme auto-infligé, on a recours à des arguments d’ordre économique ou pratique, et à l’idée que certaines couleurs sont seyantes. Cette dernière peut cependant être subordonnée à l’idéologie attachée aux couleurs. L’individualisation et la personnalisation sont utilisées comme le mantra des habitudes vestimentaires, et pour camoufler la soumission à une discipline.Abrégé : Through the analysis of a Norwegian book of manners and customs ( Skikk og bruk), women’s magazines, interviews and discarded clothes the author shows that colours are dangerous because they break with a bourgeois aesthetic simplicity and because they refer to gender in a wrong way. However, when stating the reasons for this self-imposed asceticism, only economical and practical reasons are given, in addition to the idea that colours are becoming. Nevertheless, practice proves that this idea is subordinated to the ideology attached to colours. The clothing habits mantra is individualization and personalization, terms used to cover up obedience to a discipline.Abrégé : Zusammenfassung Die Analyse des Lifestyle Magazins Skikk og bruk sowie weiterer Zeitschriften, Umfragen und Beobachtungen in Bezug auf die Kleidung von Norwegerinnen zeigen, dass Farben gefährlich sind. Dass sie von einer gewissen ästhetisch-bürgerlichen Sachlichkeit zeugen und Sexualität in unangemessener Weise betonen. Um den selbstpropagierten Ästhetizismus zu rechtfertigen, werden praktische oder wirtschaftliche Argumente vorgebracht oder auf die Idee zurückgegriffen, dass manche Farben einfach kleidsam seien. Gerade das Argument der Kleidsamkeit deutet allerdings auf eine hinter den Farben stehende Ideologie, die Individualität und Persönlichkeit als Mantra der Kleidungsgewohnheiten nutzt und dabei die eigentliche disziplinarische Unterwerfung verschleiert.
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Résumé L’examen du manuel de savoir-vivre Skikk og bruk, l’analyse de magazines, la conduite d’entretiens et l’observation des vêtements des Norvégiennes montrent que les couleurs sont dangereuses : elles défient une certaine sobriété esthétique bourgeoise et renvoient à la sexualité de manière inappropriée. Or, pour justifier cet ascétisme auto-infligé, on a recours à des arguments d’ordre économique ou pratique, et à l’idée que certaines couleurs sont seyantes. Cette dernière peut cependant être subordonnée à l’idéologie attachée aux couleurs. L’individualisation et la personnalisation sont utilisées comme le mantra des habitudes vestimentaires, et pour camoufler la soumission à une discipline.

Through the analysis of a Norwegian book of manners and customs ( Skikk og bruk), women’s magazines, interviews and discarded clothes the author shows that colours are dangerous because they break with a bourgeois aesthetic simplicity and because they refer to gender in a wrong way. However, when stating the reasons for this self-imposed asceticism, only economical and practical reasons are given, in addition to the idea that colours are becoming. Nevertheless, practice proves that this idea is subordinated to the ideology attached to colours. The clothing habits mantra is individualization and personalization, terms used to cover up obedience to a discipline.

Zusammenfassung Die Analyse des Lifestyle Magazins Skikk og bruk sowie weiterer Zeitschriften, Umfragen und Beobachtungen in Bezug auf die Kleidung von Norwegerinnen zeigen, dass Farben gefährlich sind. Dass sie von einer gewissen ästhetisch-bürgerlichen Sachlichkeit zeugen und Sexualität in unangemessener Weise betonen. Um den selbstpropagierten Ästhetizismus zu rechtfertigen, werden praktische oder wirtschaftliche Argumente vorgebracht oder auf die Idee zurückgegriffen, dass manche Farben einfach kleidsam seien. Gerade das Argument der Kleidsamkeit deutet allerdings auf eine hinter den Farben stehende Ideologie, die Individualität und Persönlichkeit als Mantra der Kleidungsgewohnheiten nutzt und dabei die eigentliche disziplinarische Unterwerfung verschleiert.

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