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Au début de sa carrière, Max Weber a participé aux grandes enquêtes du Verein für Socialpolitik et de l’ Evangelisch-sozialer Kongress sur le monde rural et la situation des ouvriers agricoles, un sujet qui avait aussi trouvé l’intérêt d’Édouard Fuster lors de son séjour en Allemagne au début des années 1890. La première partie de l’article montre comment Max Weber découvre le capitalisme agraire et puis le capitalisme en général avec toutes ses conséquences pour la société moderne, tout en prenant en compte la relation problématique entre les sciences sociales et la politique. La deuxième partie de l’article analyse la façon dont Weber, après le tournant du siècle, poursuit cette piste de recherche d’une manière plus réfléchie à travers ses projets et esquisses méthodologiques autour des enquêtes industrielles. Les enquêtes empiriques sont pour lui un outil indispensable pour appréhender les conséquences culturelles du développement du capitalisme moderne sur l’homme, considéré dans sa personnalité, et sur la société.

At the beginning of his carrier, Max Weber was involved in the extensive empirical enquiries into the situation of the German rural workers organized by the Verein für Socialpolitik (Association for Social Policy) and the Evangelisch-soziale Kongress (Protestant Social Congress). The theme and the way of organizing these enquiries fascinated Édouard Fuster during his stay in Germany at the beginning of the 1890s. In the first part of our paper, we will demonstrate how Max Weber, aware of the problematic relationship between social sciences and politics, discovered the (agrarian) capitalism with all consequences for modern living conditions as his main topic. The second part shows how Weber, after the turn of the century, continued this path of research in a more systematic and methodological way. Industrial enquiries now became more important. Empirical enquiries in general meant to Weber a tool to seize the cultural consequences of capitalism for each individual and the society.