Les premières auditrices de l’École pratique des hautes études, 1886-1893. Laïcisation et féminisation d’un lieu de savoir : les cas des IVe et Ve sections
Type de matériel :
8
Cette étude a pour objectif de proposer une analyse sociohistorique des premières auditrices de l’École pratique des hautes études, des premières inscriptions (1886) à une période de démocratisation (1893). À la fin du xixe siècle, l’enseignement supérieur en France, et dans bien d’autres pays, est d’un accès difficile aux femmes. L’EPHE est un espace de laïcisation du savoir, en particulier sa section des Sciences religieuses, mais aussi de féminisation d’un lieu de savoir, non sans quelques résistances. Cette étude ne se veut pas seulement institutionnelle, mais est aussi une contribution à l’histoire quotidienne des femmes et à leur capacité, malgré le peu de traces qu’elles ont laissées, à participer à une circulation transnationale des savoirs. J’ai souhaité en savoir plus sur ces femmes : leur formation intellectuelle, leurs milieux sociaux, leurs alliances familiales et matrimoniales, leur pays d’origine, leur région d’origine, l’explication de leur présence et leur engagement féministe.
The aim of this study is to propose a socio-historical analysis of the first female students at the École pratique des hautes études (EPHE), from the first enrollments (1886) to a period of democratization (1893). At the end of the nineteenth century, higher education in France, as in many other countries, was difficult for women to access. The EPHE was a place of secularization of knowledge, its Religious Sciences section in particular. It also strove to admit women into a place of learning, though it met with some resistance. Beyond the study of institutions, this article also contributes to the everyday history of women and their capacity to participate in the transnational circulation of knowledge, despite the few traces they have left. I wanted to know more about these women: their intellectual training, their social background, their family and marital connections, their country and region of origin, the reasons for their presence at the university and their feminist commitment.
Réseaux sociaux