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La Belgique est caractérisée par un fédéralisme centrifuge dans lequel les parties fédérées cherchent à maximiser leur autonomie. Dans ce contexte, la gouvernance de certains problèmes publics, comme la mobilité, est très complexe. Autour du cas du RER (Réseau Express Régional) à Bruxelles, nous montrerons d’abord que ces questions de mobilité tendent à former un espace de rivalités. Ce projet est en effet au cœur de nombreux conflits d’usage, de visions conflictuelles de la ville ainsi que de différentes perspectives sur les politiques de mobilité à mettre en œuvre. Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons à la manière dont ce projet est régulé politiquement, en questionnant les frontières institutionnelles, les frontières sectorielles et les droits d’usage de la ressource « rail ».

An RER in Brussels? Space of rivalries and mobility governanceBelgium is characterised by a centrifugal federalism in which the federated entities constantly seek to maximise their autonomy. In this context, the governance of certain public issues, such as mobility, is highly complex. Based on the case of the project for an RER in Brussels, the paper shows firstly that questions of mobility lead to the formation of a space of rivalries. This project is at the heart of numerous conflicts of usage, of visions of the city and also around the practical implementation of mobility policies. Secondly, we go on to explore the way this project is politically regulated, by questioning the institutional and sectoral borders, and the rights to use the rail resource.