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Alors que sur le long terme les violences interpersonnelles ont reculé, ou au moins stagné, d’où vient que nous pensons vivre aujourd’hui dans des sociétés plus violentes que par le passé ? Tel est le paradoxe que cet article tente de décrire et d’élucider. Quelles forces ont contribué à l’adoucissement des mœurs et à la vie dans un monde sans peur ? Quels moyens ont-ils été utilisés pour y parvenir ? Et quelles conséquences ce lent mouvement de transformation des sensibilités a-t-il sur nos vies ?

Focus on violence While interpersonal violence has declined over the long term, or at least has stagnated, how it comes that, nowadays, we believe we are living in a more violent society than before? This is the paradox this paper tries to describe and elucidate. What are the strengths that have contributed to the softening of manners and to the living in a free-from-fear world? What means have been used to get to that point? And what consequences does this slow movement of changing have on our lives?