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L’enfant dit porteur d’un TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) n’est pas un enfant neuro-diminué à neuro-améliorer. Il a une histoire. Cette histoire de vie l’a amené à se protéger d’une attention soutenue au monde qui l’entoure. Pourquoi ? Une approche pluridisciplinaire est, en ce sens, essentielle à la prise en charge de ces enfants diagnostiqués et traités souvent trop vite. La thérapie psychanalytique leur offre, ainsi qu’à leur famille, la possibilité d’élaborer le conflit qui l’amène à ne plus vouloir maintenir un lien aux autres par la concentration et l’attention. L’enjeu est important devant le risque de transformer ces enfants en robots, cobayes de la science à l’heure où les nbic (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) infiltrent la médecine et nourrissent le fantasme d’un transhumanisme qui vise à éradiquer ce qui renvoie l’homme à sa condition de simple mortel, faillible. L’enfant dans ce projet devrait être alors sans cesse amélioré chimiquement, en oubliant qu’il est d’abord un sujet désirant et en construction avec son environnement auquel il réagit psychiquement.

TDAH: The hubot child virus The child said to have adhd (an attention deficit disorder with or without hyperactivity) is not a child who must be cured from some neuro-deficit to neuro-positive condition. It is a child with a history. This history has led the child to protect herself from a sustained attention to the world that surrounds her. Why? A multidisciplinary approach is, in this sense, critical to the care of children who have often been diagnosed and treated too quickly. Psychoanalytic therapy offers them – and their families – the opportunity to work out the conflict that led her to no longer want to maintain a connection with others by means of concentration and attention. What is at stake here is important: there is a risk of turning children into robots, guinea pigs of science, at a time when nanotechnology, biotechnology, information technology and the cognitive sciences (nbic) have infiltrated medicine and nourished the fantasy of a transhumanism that aims at eradicating whatever reminds man of his simple, fallible, mortal condition. The child in this project would then be continuously chemically enhanced while forgetting that she is primarily a desiring subject formed by an environment to which she reacts psychically.